Le Ministre de la Communication et Médias et Porte-Parole du Gouvernement, Patrick Muyaya et le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, Peter Kazadi ont co-animé, ce mardi 13 février 2024, un briefing presse tourné autour de la situation sécuritaire à l’Est du pays et des mesures sécuritaires prises face aux actes de violences contre les diplomates étrangers, le personnel de la MONUSCO ainsi que leurs biens.

Il s’agit, selon le VPM de l’Intérieur d’une nouvelle forme de guerre médiatique du Rwanda qui cherche à opposer les congolais à ses partenaires dont les États-Unis et la Monusco.

« Le Rwanda nous mène une autre guerre qui est une guerre médiatique où la plupart d’informations sont transformées pour nous opposer entre nous, ou encore nous opposer avec les partenaires et pays amis cas de la MONUSCO qu’on a propagé disant qu’elle était entrain de protéger les éléments M23 alors qu’elle se bat aux côtés de nos militaires. Il est aussi propagé que les États-Unis seraient derrière ces terroristes du M23. Pourtant tout le monde sait que le M23 fait l’objet des sanctions et que les États-Unis, un pays plus rigoureux en matière de lutte contre le terrorisme ne peut pas partiser avec le M23. Je voudrais ici souligner que s’il y a des pays qui ont cité nommément le Rwanda qu’il soutient le M23, les États-Unis sont les premiers à l’avoir fait”, dit-il.

D’ailleurs, poursuit Peter Kazadi, Kigali n’a plus d’appui militaire des États-Unis d’Amérique et fait l’objet de certaines sanctions de la maison Blanche.

“Nous devons donc faire confiance aux partenaires qui sont en coopération avec nous, ça ne sert à rien de suivre ce qui se raconte cherchant à nous opposer avec les pays alliés. Le Rwanda fait l’objet de certaines sanctions américaines. Les États-Unis étaient parmi les pays qui finançaient le Rwanda en termes militaires et qu’aujourd’hui, ce financement a totalement cessé, c’est à la suite de la diplomatie de notre pays qu’on est arrivé à ce résultat”, a-t-il ajouté.

Le pays est actuellement sur plusieurs fronts, notamment militaire et diplomatique pour des solutions à la crise dans l’est de la République démocratique du Congo.

“Nous sommes une nation souveraine et nous devons nous battre, et nous nous battons sur plusieurs fronts dont celui militaire et diplomatique. Sur le plan diplomatique, c’est là que nous demandons l’intervention non seulement des États-Unis mais de la communauté internationale pour que cette agression soit sévèrement condamnée et que cela soit accompagné des mesures coercitives contre les dirigeants rwandais qui sont à la base de cette guerre. Nous devons serrer la ceinture pour défendre notre pays”, a-t-il poursuivi.

Faisant un constant désolant des manifestants qui ont troublé la quiétude dans la ville de Kinshasa avec des dégâts matériels et des pneus brûlés, Peter Kazadi a annoncé des patrouilles diurnes pour veiller à ce que les mesures qui ont prises à Gombe, soient respectées par tous.

«Nous avons à cette occasion, réuni de nouveauté la communauté de renseignements et pris quelques mesures dont celle interdisant l’accès des moto-taxis à la commune de la Gombe. En deuxième lieu, nous avons aussi interdit tout attroupement de plus de 5 personnes à Gombe, l’interdiction des vendeurs ambulants ainsi que les sans-abris qu’on appelle « Shegués ». Et nous avons décidé du renforcement de la présence policière dans les carrefours jugés sensibles. Mais aussi il y aura des patrouilles diurnes pour veiller à ce que ces mesures soient respectées par tous», a-t-il fait savoir.

Ces derniers jours, des manifestations ont été observées à Kinshasa, précisément sur le boulevard du 30 juin dans quelques encablures de SOZACOM où l’on a enregistré des attaques contre quelques magasins des indo-pakistanais et chancelleries occidentales. Les manifestants protestaient contre la passivité de la Communauté internationale face à la violence des groupes armés, dont notamment le M23, dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.

Cephas Kabamba