L’Union Européenne (UE) dit continuer à suivre avec attention la situation à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans une déclaration rendue publique ce lundi 04 juillet 2022, le Haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles, rappelle du soutien de son institution au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, qui sont des principes de droit international applicables partout et devant être respectés par tous.

L’UE recommande au M23 et à tous les groupes armés qui écument la partie Est de la RDC de déposer les armes et d’évacuer les contrées qu’ils occupent.

« Le M23 et les autres groupes rebelles armés nationaux et étrangers (dont les CODECO, FDLR et RED TABARA) doivent déposer les armes, renoncer à la violence et se retirer des zones qu’ils occupent. L’UE marque son soutien à l’engagement des FARDC et de la MONUSCO dans la lutte contre ces groupes et appelle tous les pays de la région à jouer un rôle positif permettant le retour de la stabilité dans la région. La coopération régionale est d’autant plus nécessaire que la menace des ADF ne faiblit pas », lit-on dans la déclaration.
En outre l’Union Européenne condamne les attaques des groupes armés ainsi que les incidents transfrontaliers qui se sont multipliés ces dernières semaines. Elle salue la saisine des mécanismes de gestion des différends des instances régionales et internationales compétentes pour faire la lumière sur ces événements.
Notons que les dirigeants d’Afrique de l’Est se sont accordés lundi 20 juin dernier sur la mise en place d’une force régionale pour tenter de mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. Depuis le mois d’avril de l’année en cours, de violents combats opposent l’armée congolaise du groupe “Mouvement du 23 mars” (M23), ancienne rébellion tutsi, défaite par l’armée congolaise en 2013.
Cette résurgence a alimenté les tensions entre la RDC et le Rwanda voisin. Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que dément Kigali.

Cephas Kabamba