Lors de son discours de campagne sur la radio Top Congo, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi indiquait que si une bombe tombait sur la ville de Goma, il convoquerait les deux chambres du parlement pour déclarer « la guerre au Rwanda ».

Et cette fois-ci, la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu vit dans une alerte rouge, depuis qu’elle est devenue la cible d’explosion meurtrière des bombes.

Dans l’opinion, l’on se demande pourquoi le chef de l’État tarde à concrétiser sa promesse.
Patrick Muyaya a apporté l’éclairage sur ces allégations du Président de la République, expliquant que les conditions constitutionnelles ne sont pas encore réunies pour déclarer la guerre contre un État.

« Évidemment, le président de la République l’a dit. Nous sommes déjà en opération mais dans les conditions actuelles, une guerre ne peut pas être déclarée. Vous savez que nous sommes en phase d’installation de nouvelles institutions. Même si le président de la République le voulait, dans ces conditions, constitutionnellement, on ne sera pas en mesure de le faire« , a dit le ministre de la communication et des médias lors du briefing presse de ce mardi 06 février 2024 sur la situation sécuritaire à l’Est du pays.

Selon l’article 143 de la constitution de la République, le président de la République déclare la guerre sur décision du Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation des deux Chambres (Assemblée nationale). Il en informe la Nation par un message. Les droits et devoirs des citoyens, pendant la guerre ou en cas d’invasion ou d’attaque du territoire national par des forces de l’extérieur, font l’objet d’une loi.

A l’heure actuelle, l’assemblée nationale, étant nouvellement constituée et dirigée par un bureau provisoire après les récentes élections, n’a que pour mission de valider le mandat de nouveaux élus, d’élaborer son règlement intérieur et, in fine, de voter les membres de son bureau définitif.