Le parti politique Nouvel Élan a organisé, ce mardi 11 avril 2023 date prévue pour la passation du flambeau à la tête de la plateforme Lamuka, une conférence de presse de clarification après la passation de pouvoir organisée la weekend dernier entre Martin Fayulu et Mathieu Kalele.

Sans pour autant aller par le dos de la cuillère, le secrétaire général de cette formation politique chère au premier ministre honoraire Adolphe Muzito annonce l’auto-exclusion de la plateforme Lamuka de Martin Fayulu ainsi que son parti ECIDé.

Confirmant encore une fois l’acte de rébellion contre la convention qu’a posé Fayulu, Blanchard Mongomba a tenu à prendre les congolais à témoin face à l’utilisation par le président de l’ECIDé de mensonge comme «stratégie pour réaliser sa forfaiture ».

“ La motivation de Monsieur Martin Fayulu et de son parti, de rompre l’alliance et le partenariat avec Nouvel Élan et Monsieur Adolphe Muzito, relève d’un plan qui date de l’époque du Bloc patriotique ”, a déclaré Blanchard Mongomba avant d’ajouter : “ au lieu de procéder par une séparation à l’amiable, il (Fayulu) a, à chaque fois, recouru à des subterfuges et des contre-vérités, jusqu’au dernier et grossier mensonge, en vue d’atteindre son objectif ; la passation du pouvoir en faveur de Monsieur Mathieu Kalele par Monsieur Martin Fayulu, après sa cooptation irrégulière et frauduleuse, est une opération faite en violation des textes régissant Lamuka dans l’objectif de s’accaparer de la plateforme ”.

Le parti de Adolphe Muzito qui se veut respectueux des textes, affirme prendre acte, à son tour, de l’auto-exclusion de la plateforme Lamuka de Monsieur Martin Fayulu et l’ECIDé.

“ Nouvel Élan prend, à ce jour, le commandement de Lamuka comme le prescrit sa convention , pour les 6 prochains mois. Nouvel Élan mettra au profit son mandat pour évaluer le travail de Lamuka au courant de 4 dernières années ”, dit Mongomba.

Des évaluations qui vont tourner autour du niveau d’attente des objectifs, des réformes portées par Lamuka à l’intention du pays; du niveau d’adhésion de masse à la lutte de Lamuka ; la raison de cette adhésion ou non du peuple à la lutte et enfin, la redéfinition du contenu des revendications, de la stratégie de mobilisation des populations et des rapports entre la plateforme et son (ses) parti (s) fondateur (s).

A la question de savoir s’il ne serait pas le moment d’oublier complètement Lamuka, le secrétaire général de Nouvel Élan répond:

“ Le Nouvel Élan est capable de se présenter comme liste électorale sans avoir crainte de qui que se soit. Mais la question de Lamuka, c’est une question de responsabilité et d’engagement. Nous avons souscrit à cette convention de Lamuka de manière volontaire, on a pas été poussé ou obligé par quelqu’un et aujourd’hui, nous ne pouvons pas accepter que quelqu’un se donne le luxe soit le plaisir de nous exclure alors que lutte, notre combat au sein de Lamuka continue. Entant que parti co-fondateur, nous avons encore des propositions et des idées à donner pour faire exister Lamuka. En réalité Lamuka n’existe que puisque Nouvel Élan existe, Lamuka n’existe que parceque d’autres partis existent. Mais ceux qui pensent que ils pourront se servir de Lamuka pour couvrir leur nullité, leur incapacité à travailler comme parti politique, ils vont nous trouver sur leur chemin. Nous allons continuer à exister tout en étant Nouvel Élan et exister comme Lamuka”.

La scène nous proposée actuellement par la plateforme Lamuka laisse à comprendre directement que le divorce est consommé entre Muzito et Fayulu. Créée à Genève, à la veille de la présidentielle de 2018, la coalition Lamuka qui était composé de 8 acteurs majeurs de la politique congolaise s’est vu être vidé de ses membres au fur et à mesure.

PKTK