La nouvelle est tombée comme l’effet d’une bombe la semaine dernière. Accusé de détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement et de sa fuite pour Brazzaville, Willy Bakonga, ex-ministre de l’Epst, a obtenu une liberté provisoire après 7 mois d’emprisonnement. Mais il y a peu , c’est encore un autre ancien ministre écroué pour un présumé détournement des fonds alloués à la lutte contre le COVID 19 qui a obtenu une liberté provisoire. Éteni Longondo. En août 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) l’avait soupçonné sur un dossier de disparition de plus de 7 millions de dollars destinés à la lutte contre cette pandémie.
Comme si cela ne suffisait pas , encore quelques jours que l’on accusait les conseillers du chefs de l’État de s’être partagés 20 millions USD d’une société minière en Ituri dont l’ancien président de la CENI, Corneille Naanga, avait pris le contrôle.
Et l’actualité est actuellement dominée par l’affaire de ” Congo Hold-Up” ou près d’une vingtaine des médias et autres organisations ont découvert un détournement d’environs 138 millions USD en 2013 par l’entourage de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila. Et l’on cite également dans cette affaire la société Égal, proche de l’ancienne première dame , Marie Olive Lembe, d’avoir empoché 43 millions USD , disparus dans un compte séquestré à la BGFI-Bank.
Affaires de passeports Gates sous Kabila, Go-pass et autres n’ont pas manqué de faire parlé des millions de dollars américains.
Il ya sous peu, l’IGF a repéré la disparition de 2 millions de frais de fonctionnement octroyées à chacun des ministères. Trois d’entre eux sont concernés soit 6 millions emportés. Les conseillers financiers des ministres arrêtés ainsi que les comptables n’ont pas souhaité s’exprimer acceptant d’être emprisonnés.
Que dire de 53 millions de Djamal et Kamerhe ? Que dire encore de l’ancien Ministre Ntumba suspendu du gouvernement pour un présumé détournement de plus de 40 millions USD destinés aux 100 jours dans l’espace Kasai dont il n’a jamais été inquiété par la justice.
Des dossiers Panama Peppers à Congo Hold UP en passant par le dossiers 100 jours , Tshilejelu et autres, que des millions emportés, disparus , introuvables.
Mais le peuple, dans tout ça , n’a droit qu’à des slogans creux comme ” le peuple d’abord”.
A tout cela, il faille ajouté tout ces vols de deniers publiques qui se passent en catimini sans que personne d’en puisse retracer les contours.
Comme pour endormir le peuple, les mots ont véritablement été trouvé” État de droit”. Et dans la pratique c’est donc le droit, mieux la justice, qui déçoit aujourd’hui l’Etat.
Willy Akonda Lomanga