Kinshasa accueille ce jeudi 24 février 2022 un sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre pour la paix , la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région , communément appelé “L’Accord-cadre”, à l’occasion de la dixième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi.

Cette réunion sera présidée par le Président de la république démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avec le concours des institutions garantes, à savoir l’ONU, l’UA, la conférence internationale sur la région des Grands Lacs ( CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique Australe ( SADC).

L’objectif est de faire le bilan de la situation politique et des conditions de sécurité dans la région de Grands Lacs ainsi que la mise en œuvre de l’Accord-cadre depuis leur dernière réunion, tenue à Kampala (Ouganda ) le 8 octobre 2018.

Ces assises auront lieu à la Cité de l’Union Africaine où un somptueux Chalet a été aménagé.

Depuis ce mercredi, des délégations de Haut niveau déferlent sur Kinshasa parmi lesquelles deux Chefs d’Etat: Evariste Ndayishimiye (Burundi) et Faustin Archange Touadera ( RCA).
Le Secrétaire général adjoint de l’ONU Lacroix et le président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat sont déjà à Kinshasa. D’autres Chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus ce jeudi à Kinshasa.

Pour rappel, l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région a été signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie.
L’accord prévoit un certain nombre de réformes pour préparer le terrain à la reprise économique et la démocratisation du pays, à la suite des cycles de conflit de la part de groupes armés tant nationaux qu’étrangers, et des actes de violence sexuelle et de graves violations des droits de l’homme quasi-quotidiennement comme des armes de guerre. Le nombre de personnes déplacées figure parmi les plus élevés au monde et tourne de façon persistante autour de 2 millions de personnes. La mise en œuvre du programme national de reconstruction, de réforme du secteur de la sécurité et d’éradication de la pauvreté est constamment interrompue.
Partant d’une cessation des hostilités, des actions concrètes sont requises de la part des gouvernements de la région et de la communauté internationale et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe.
Pour la communauté internationale, l’accord comprend un engagement renouvelé à travailler à la revitalisation de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et à soutenir la mise en œuvre de son objectif de développement économique et d’intégration régionale.

Cephas Kabamba