Deux leaders de la coalition Lamuka, Martin Fayulu et Adolphe Muzito sollicitent l’implication de l’ONU dans le processus électoral en cours. Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le 23 février 2022 ces deux leaders de la coalition Lamuka, accusent le président de la république, Félix Tshisekedi, d’avoir entrepris plusieurs initiatives qui minent la crédibilité des élections de 2023. 

« Le monde entier sait que les résultats annoncés des élections organisées en RDC en 2018 n’ont pas reflété la vérité des urnes, ni les aspirations démocratiques du peuple congolais. Aujourd’hui, au moment où la RDC se prépare pour le cycle électoral de 2023, nous sollicitons de l’ONU qu’elle mène de toute urgence la mission de bons offices avec toutes les parties prenantes, y compris les acteurs de la société civile pour garantir la tenue des élections libres, justes, impartiales et crédibles en 2023. Le peuple congolais mérite que sa voix soit enfin entendue. Car, aussi longtemps que sa volonté politique sera différée ou lui sera refusée, la probabilité d’une instabilité additionnelle et de violences potentielles pour notre pays et la région sera élevée », ont-ils écrit.

Pour le duo Fayulu/Muzito, la proclamation, depuis mai 2020, de l’état de siège, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, semble avoir été fait avec l’intention d’exclure ces deux provinces des élections de 2023.

Dans la foulée, ils estiment que la RDC navigue à contre-courant de ses engagements pris dans le cadre de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et de la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.

Cephas Kabamba