La 20ème réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo, s’est ouverte à Kinshasa en République démocratique du Congo, ce lundi 03 juin 2024. Un partenariat pour la préservation et la valorisation des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.

Trois jours soit du 03 au 05 Juin 2024, plus de 500 participants venus des pays du Bassin du Congo et de l’Europe sous la co-facilitation Française et Gabonaise, vont réfléchir sur les mécanismes innovants de la préservation et la gestion durable des ressources forestières du Bassin du Congo.

Éve Bazaiba, Ministre d’Etat en charge de l’Environnement et du Développement durable de la République Démocratique du Congo, qui a officiellement ouvert ces travaux, a alerté sur les conséquences environnementales de l’agression rwandaise dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Eve Bazaiba a fustigé la destruction de la biodiversité, du couvert forestier et ses ressources naturelles de la RDC qui participent pourtant à la transition écologique et énergétique.

” Nous devons au cours de ces réunions, évaluer les objectifs de développement durable en rapport avec l’environnement. Le développement voulu pour tous, ne peut atteindre les objectifs qu’avec des indicateurs objectivement vérifiables et dans un environnement de paix et de franche collaboration. Il y a certes, la paix à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo, mais il n’en demeure pas moins que la RDC subit actuellement une agression terroriste depuis plusieurs décennies, de la part d’un pays frère qui est le Rwanda, sous couvert des groupes armés incontrôlés ayant détruit la biodiversité, son couvert forestier et ses ressources naturelles qui participent pourtant à la transition écologique et énergétique donc le monde attend aujourd’hui”, a-t-elle déclaré.

Et d’ajouter : “Par ce fait, les solutions environnementales de notre distance commune sont exploitées au prix du sang des congolais qui en payent le lourd tribut. Si la RDC est considérée comme pays solution face aux enjeux du climat et que la RDC fait partie du bassin du Congo, qui aujourd’hui les scientifiques le prouvent qu’il est devenu le premier poumon du monde, nous osons croire que le monde entier devrait se mobiliser pour protéger son poumon, sinon si nous ne sommes pas à la hauteur des défis qui nous guettent , nous allons tous disparaitre. Ça ne sera pas seulement la RDC qui fera face à ce terrorisme, mais les conséquences seront seul de l’humanité toute entière. Les respects des conventions internationales et la protection des écosystèmes doivent être les outils de paix et de sécurité humaine imposables à tous. Les intérêts économiques ne devraient pas nuire à la préservation de l’environnement”.

La 20ème réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), vise notamment à une mobilisation collective afin de répondre aux enjeux pour la préservation des forêts, selon l’organisation.

«Les enjeux pour la préservation des forêts sont immenses et nécessitent une mobilisation collective. Le PFBC permet cette mobilisation. Nous apprécions les forêts de bassin du Congo pour leur extraordinaire biodiversité, pour le rôle social et économique ou encore le rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.», a indiqué Christophe Guilhou, co-facilitateur de la République française du PFBC.

Le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo joue un rôle crucial dans la coordination des efforts visant à protéger l’une des régions les plus biodiversifiées du monde. La collaboration entre les pays de la région est essentielle pour relever les défis environnementaux et promouvoir un avenir durable pour les générations à venir.

Cephas Kabamba