La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo reste volatile. La semaine dernière, les rebelles du M23 ont récupéré les positions cédées à l’EAC et s’attaquent désormais aux forces d’auto défense.
Lors d’une parade tenue ce vendredi 16 juin au camp lieutenant-colonel Kokolo à Kinshasa, le lieutenant général Christian Tshiwewe Songesa, chef d’état-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, est revenu sur la situation sécuritaire qui sévit dans la partie orientale du pays. Pour lui, il est temps que l’armée congolaise prenne le dessus sur le tandem RDF/M23.

“Nous n’allons pas rester à la défensive. Nous devons maintenant attaquer. S’en est trop. Cette énième attaque est la goutte d’eau qui a débordé la vase. Nous avons le devoir de protéger notre population civile.”, a lancé d’un ton ferme, le lieutenant général Christian Tshiwewe.

Galvanisant la morale de ses troupes, le chef d’état-major général des FARDC a mis en garde les acteurs politiques qui s’évertuent à associer les hommes en uniforme à leur combat et convictions politiques.

“L’armée est apolitique. Je mets en garde toutes les autorités de l’armée qui s’alignent derrière les hommes politiques et qui sont de mèche avec l’ennemi. Si nous attrapons quelqu’un de pareil, sa place est à la prison”, lance-t-il.

Peu avant cette parade, le lieutenant général Christian Tshiwewe était à Goma aux côtés du vice-premier ministre, ministre de la défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, en mission d’évaluation des opérations militaires contre les groupes armés au Nord-Kivu.

La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC peine à s’améliorer. La force régionale EACRF, créée en 2022 pour arrêter l’avancée du groupe armé M23, a récupéré, depuis décembre, certains des bastions de la rébellion. Mais, sur le terrain, les rebelles sont toujours là et cohabitent avec la force de l’EAC.
Le gouvernement ne cesse d’alerter ces derniers jours sur le renforcement des positions des rebelles du M23 appuyés par le Rwanda en vue de mener une offensive sur la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.