Quatre journalistes ont été tués en quelques mois au Nord-Kivu et en province de l’Ituri depuis l’instauration de l’état de siège.

On retrouve parmi les victimes, Changamuka, tué le 10 mai à kichanga, Tshongo kibwana , tué le 15 juillet dernier, et Héritier Magayane assassiné le 7 août2021 et la toute dernière victime, Joël Musavuli,de la RTCB, tué une semaine après, soit 13 août dernier.

Pour le Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, il est inadmissible qu’à l’heure actuel qu’on s’attaque à des hommes des medias, qui, chaque jour font d’énormes sacrifice, parfois sans moyens pour apporter l’information aux communautés locales ainsi qu’à toutes institutions du pays.

Gaby Kuba en appelle à la solidarité de la corporation pour porter la voix très haut:

” Il est temps pour nous de nous interroger, pourquoi tant d’assassinats contre les professionnels des médias ? Personne et alors personne ne nous défendra si nous même nous ne faisons pas assez pour que l’exercice de notre métier soit sécurisé”, s’est indigné le président de l’UNPC.

Pour lui, l’état de siège ne devrait pas être l’occasion pour mettre fin à la mission du journaliste :

” L’état de siège dans ces deux provinces a réduit un certain nombre des libertés individuelles pour des raisons que vous connaissez. Nous sommes dans une période exceptionnelle , mais le Président a demandé aux professionnels des médias d’accompagner l’état de siège, lorsque les journalistes sont assassinés, celà devient une préoccupation essentielle pour la corporation”, a-t-il martelé avant d’annoncer quelques actions concrètes que la corporation devra mener en guise de protestation d’ici quelques jours.

” Nous allons organiser une série d’activités que nous allons soumettre à votre appréciation : un mémorandum pour réclamer la protection des journalistes qui exercent leur métier dans ces zones en conflits. Nous allons également organiser trois jours de black out, c’est à dire, journée sans presse sur toute l’étendue du territoire national, cela pour manifester notre consternation, notre indignation et notre désapprobation face à ces assassinats dont les professionnels des médias sont victimes”, a précisé le président de l’UNPC qui est allé loin dans ses propos paraphrasant même le Ministre de la communication.

” Quand on arrête un journaliste, cela ressemble à un crach d’avion, mais nous disons, perdre 4 journalistes en quelques mois, cela ressemble à un tsunami et cette situation devient insupportable et inacceptable pour l’exercice de la profession”, a-t-il fait savoir.

Les journalistes de la RDC veulent travailler dans les conditions de sécurité maximale, car ils ne doivent pas être considérés comme des moutons et ennemis à abattre.

JP