Le Mouvement Citoyen ECCHA (Engagement citoyen pour le changement) a désavoué, dans un communiqué publié lundi 22 mars, la démarche des confessions religieuses sur la désignation des membres du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante « CENI », dont le dépôt des candidatures est prévu au plus tard, le vendredi 9 avril 2021.

« ECCHA-RDC souligne que les confessions religieuses avaient commis des manœuvres dilatoires ayant accouché à Mr. Ronsard MALONDA et aux tensions sociopolitiques dans le pays en complicité avec l’ancien bureau de l’Assemblée Nationale menée par Mme Jeanine MABUNDA », dénonce le communiqué qui souligne que depuis 2006, les processus électoraux ont été médiocres en dépit de l’implication des confessions religieuses : « Ces élections notamment de 2006, 2011 et 2018 avaient fait l’objet des présumés fautes de gestion, des corruptions, des irrégularités, des tricheries avérées, des contestations, des violences et violations graves des Droits de l’Homme », regrette ECCHA.

Réformer avant désignation des membres

Ayant démontré leurs incapacités et la cacophonie actuelle de la précipitation de désignation des membres de la CENI pour éviter les réformes tant souhaitées, ECCHA-RDC exhorte sur l’impératif à tous égards d’assainir collectivement le sentier qui mène aux élections de 2023 :

« Soulignant l’absolue nécessité de prévenir un processus électoral qui garantit la paix et la stabilité pré et post-électoral en République Démocratique du Congo, ECCHA-RDC tient à rappeler aux confessions religieuses la pertinence avant tout des reformes », martèle ce mouvent citoyen.

Par pertinence des réformes, ECCHA cite, notamment, celle de la Constitution aux fins de rétablir l’élection présidentielle à deux tours d’une part et d’autre part, revoir le mode des élections des Sénateurs et des Gouverneurs ; celle de la Loi Organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante telle que modifiée et complétée par celle n°13/012 du 19 avril 2013 en vue de permettre à la CENI d’être dotée d’un cadre légal conforme aux exigences de l’heure qui astreint à la participation active et effective de toutes les couches de la société civile et des partis politiques ; et celle de la Loi Electorale portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales pour établir des mécanismes techniques et logistiques adéquats ainsi que les prescrits d’éligibilité qui favorisent les élections crédibles, démocratiques et transparentes en mettant en exergue la probabilité effective de la participation politique des jeunes.

De ce qui précède, récommande notamment, au Président de la République, de rendre opérationnel la Cour des Comptes par la prestation des serments des magistrats nommés depuis 2018 aux fins d’auditer la Commission Electorale Nationale Indépendante ; et de veiller personnellement à la non politisation de la CENI et du processus électoral pour garantir la paix et la stabilité.

A l’Assemblée Nationale, ECCHA demande notamment d’auditionner Mr. Corneille NANGAA en plénière au sujet du rapport déposé à la CENI qu’il n’a jamais défendu jusqu’à ce jour, lequel met en exergue plusieurs indicateurs de culpabilité des présumés fautes de gestion, de la corruption, des concussions, des détournements des deniers publics et mauvaise gestion du patrimoine de la CENI.

PM