C’est une véritable veille d’armes à 48 heures de la date butoir pour la désignation d’un candidat pouvant présider la commission électorale nationale indépendante, CENI, par les confessions religieuses de la RDC. Souvent divisée à cette phase du processus, l’Eglise catholique se trouvant seule face aux autres, dénonçant la mainmise du pouvoir sur la désignation du futur candidat président ; elle s’est vue accompagné dans ce combat par les autres qui dénoncent à leur tour, des menaces dont ils sont victimes depuis quelques jours.

A ce jour, du côté de la  CENCO, aucune fumée blanche n’est encore officiellement apparue désignant ainsi le nom du candidat, laïc, idéal à ce poste, bien que Cyril EBOTOKO, soit pressenti.

Peut- être, les catholiques ne veulent plus tomber dans le scénario du passé, où, non délégué par la CENCO, le feu abbé Apollinaire Malulu- Malu, avec l’appui du régime à l’époque, a été désigné par les autres dignitaires de confessions religieuses en lieu et place d’un candidat laïc présentait par la Conférence Episcopale Nationale du Congo pour présider aux destinées de la centrale électorale.

Qui pour succéder à Corneille Naanga ? Cette question aura peut- être du mal à trouver une réponse quand l’on connait l’homme congolais.

La posture et le profile de candidats :

Denis Kadima, kimbanguiste ;de

Sylvain Lumu  musulmans ; de

Madjaliwa shabani musulman ; de

Roger Bimwala salutiste ; de

Cyril Ebotoko catholique et de Daniel Kawata protestant seront scrutés pour leur capacité à transcender les pressions de toute nature.

L’Eglise du Christ au Congo ( ECC),  joue également la partition avec l’église catholique à cette étape de la désignation de membres de la CENI.

Ces deux puissantes confessions religieuses de la République Démocratique du Congo, ne cachent plus leur hostilité à la candidature annoncée de Denis Kadima, un candidat semble- t-il kimbanguiste, mais jugé trop proche de Félix Tshisekedi et qui aurait un soutien des églises du réveil ,les musulmans, orthodoxes, salutistes et autres, eux joueront les dessous de la carte dans cette aventure qui ne sera pas du tout facile.

Toutefois, le communiqué conjoint du vendredi dernier où toutes les confessions religieuses ont affirmé rechercher un consensus sur le nom d’une personne, ayant un courage exceptionnel de proclamer les véritables résultats des urnes. Ceci  traduit la détermination de ces pères de l’église de pouvoir donner un candidat répondant à l’unanimité.

Après le rejet de la page Malonda, les congolais devront croiser les doigts pour juger utile ou non le choix qui sera opéré par les confessions religieuses.

Le dépôt de candidature qui est prévu ce lundi 26 juillet, on les congolais pourront avoir une idée sur le choix opéré par chaque confession religieuse.

D’après la nouvelle loi électorale, une commission mixte majorité- opposition à l’Assemblée Nationale, sera chargée de passer en revue les candidatures de membres de la CENI, choisis par la majorité, l’ opposition et la société civile, avant de transmettre leurs noms au Chef de l’État pour l’entérinement.

JP.