La République démocratique du Congo (RDC) va se voir octroyer une aide financière significative de 65 millions de dollars américains lors du récent Sommet mondial d’action pour le climat de la COP28, selon une annonce faite le 2 décembre 2023 à l’occasion du Sommet mondial d’action pour le climat de la COP28. Les généreux donateurs incluent la France, l’Allemagne, les États-Unis, le Bezos Earth Fund, le Fonds d’amorçage des Country package (comprenant la France, la Fondation Walton, Conservation International et la Fondation Moore), témoignant d’un engagement international fort envers la transition de la RDC vers une économie du climat.

Cette injection financière vise à soutenir la nouvelle orientation économique de la RDC axée sur la préservation des forêts, des tourbières et des zones cruciales pour la biodiversité. En parallèle, l’objectif est de développer une économie durable, promettant une amélioration des conditions de vie et la création d’emplois au sein des communautés du pays.

La couverture forestière de la RDC a un impact important sur les services écosystémiques mondiaux et nationaux. Les forêts de la RDC peuvent générer une valeur estimée entre 223 milliards et 398 milliards de dollars par an grâce au carbone stocké et aux services écosystémiques associés nécessaires pour atténuer les impacts des catastrophes et renforcer la résilience des communautés de la RDC, estime le groupe de la Banque mondiale.

Si elles ne sont pas protégées, la perte de 40% de leur étendue actuelle pourrait signifier que le secteur de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (UTCATF) de la RDC deviendrait une source nette de carbone et non plus un puits. Le coût total pour le monde d’une telle perte de stock de carbone – et donc de la capacité des forêts à fournir des services de séquestration du carbone serait d’environ 95,3 milliards de dollars.