Nous sommes le 06 Octobre 2021 , l’Assemblée Nationale Française vote une loi inédite, à l’unanimité, les députés approuvent la restitution, au Bénin et au Sénégal des biens culturels amenés en France pendant l’époque coloniale au titre de butin de guerre, un symbole fort, reconnaissant le chemin parcouru par la classe politique sur la dite question.

Cette restitution qui ne reste pas muette à la classe politique belge qui aussi à leur tour emboîte le pas en restituant les objets prisent pendant l’époque du Congo belge.

Ouvert en 2018 , après cinq ans de travaux, le musée Royal d’Afrique central de Bruxelles se vit la demande de la restitution des oeuvres d’art tirées du patrimoine Congolais.

Cette demande a été formulée pour la première fois lors de la table ronde en Janvier 1960 à Bruxelles, l’année même qui a suivit l’indépendance du Congo Belge hélas cela était une lettre morte.

La seconde tentative se fait pendant le règne du Président Mobutu lors de son intervention à la tribune de l’ONU en 1973 celui ci dit qu’il est convenable que le Zaïrois eux même conservent leur patrimoine car ils en connaissent la valeur.

Tout passe sauf l’histoire , le 17 octobre 2021 Goethe-Institute de Bruxelles rappelle ce discours et l’introduit car pendant toute une décennie le discours faisait l’objet d’un débat.
Huit ans avant le Musée Tervuren accepta de rendre une centaine de pièces de sa collection sur un total 180.000fc objet ethnographique sous forme de don.

” Un acte inédit mais qui témoigne du partenariat entre les deux nations “,
déclaré le ministre belge des arts , avant de poursuivre :
“Nous devons rendre tous ce que nous avons pris au Congo, le Congo doit seul conserver son patrimoine culturel car nous reconnaissons de manière illégitime nous avons pris ces arts
Le Congo parle de la reconstruction du patrimoine et non de la restitution”a-t-il martelé.

Cette annonce tombe à point nommé avec le rapatriement du reste de Patrick Emery Lumumba l’année prochaine.

JP.