Pour le porte-parole de l’Église du Christ au Congo, le blocage intervenu mardi tient du fait que les six confessions qui avaient quitté le Centre Interdiocesain pour le siège de la CIME ne sont pas sincères dans leur démarche.

Dans une interview à 7sur7.cd, Éric Nsenga a estimé que la question de l’examen dans le fond des candidatures n’ayant pas été vidé, il était impossible de passer au vote comme l’ont exigé les six conféssions.

« On ne peut pas évoquer le vote au moment où nous sommes bloqués dans l’examen des candidatures sur la question de fond. Pour nous, l’indépendance, la moralité et l’éthique ne peuvent pas être subsidiaires. Pouvez-vous me dire que tous les problèmes qu’on a connus avec la CENI c’est parce que ces gens là n’avaient pas de technicité ? Qui peut douter de la technicité de Naanga ou de Malu Malu ? Le problème ne se pose pas là-bas. Si nous voulons aujourd’hui changer les choses c’est parce qu’il n’y a pas eu un souci de technicité mais le problème c’est souvent au niveau de l’influence politique », a-t-il indiqué.

“ L’ECC et la CENCO ont dit que nous ne faisons pas l’apologie de nos candidats. S’il s’agit que nous puissions retirer nos candidats au nom du consensus, nous sommes prêts. Nous n’avons pas un candidat de vie ou de mort. Qu’on arrête de tromper l’opinion de dire que l’ECC et la CENCO sont contre telle personne parce qu’elle est de telle appartenance tribale ou des rumeurs qui disent que nous voulons imposer notre candidat. Pourquoi les autres ne disent pas la vérité que nous leur avons dit que sommes prêts à retirer nos candidats ? ”, s’est-il interrogé.

Le pasteur Nsenga a invité les parties prenantes à ne pas considérer la désignation du président de la centrale électorale comme une compétition. 

“ Il y a parmi nous des confessions religieuses qui n’ont pas présenté des candidats. Quelle serait la responsabilité de ces confessions religieuses par rapport au candidat qui sera choisi ? Si en amont, elles n’ont pas présenté des candidats, à quel moment elles se sentiront liées à la responsabilité ? Nous disons que la désignation du futur président de la CENI ne doit pas avoir l’image d’une compétition. Ce n’est pas un combat de boxe où les gens viennent montrer des muscles, leurs influences politiques. Nous sommes des religieux. Ce qui vient de vous peut être bon, je l’accepte. C’est ça le sens du consensus ”, a-t-il souligné. 

Pour lui, c’est plutôt une responsabilité commune. 

“ À la fin, lorsqu’on évaluera la responsabilité des confessions religieuses dans le choix du candidat, on ne dira pas que ce candidat a été voté par telle confession contre telle autre. On dira le candidat des confessions religieuses. Ça sera une responsabilité commune. À la fin même s’il y aurait des failles, nous allons assumer ensemble ”, a insisté le porte-parole de l’ECC. 

PM