À quelques semaines de l’organisation des élections des gouverneurs des provinces par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l’engouement reste total où l’on remarque que, tout le monde veut diriger Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. L’ancienne « Kin la Belle », en quête d’un homme de la situation pour la moderniser, reconstruire et assuré son développement. Qui pour succéder à Gentiny Ngobila ? C’est la recette la plus attendue…

Si la bataille ne sera pas facile en provinces, à Kinshasa, l’équation risque d’être aussi compliquée. Les élus provinciaux, déjà soupçonnés de corruption par la centrale électorale, où Félix Tshisekedi appelle la justice à traquer les corrupteurs et les corrompus, les kinois sont très regardants, et chacun sait déjà apprécier le profil de certains candidats. La politique politicienne risque de l’emporter sur les attentes des kinois qui s’attendent à un technocrate, un homme de terrain qui va présenter un programme concret.

À cet effet, les kinois se méfient de Vidiye Tshimanga, ancien conseiller stratégique de Félix Tshisekedi, impliqué dans un sale dossier de corruption, dont les images sont encore sur la toile, bien qu’étant lavé par la justice, Vidiye Tshimanga qui avait affiché ses ambitions depuis la campagne électorale de la présidentielle ainsi que des législatives nationales, provinciales, risque de ne pas être l’homme de la situation.

Un autre candidat à la course, Déo Kasongo, avec son projet présenté récemment à Kinshasa, semble gagner tant soit peu la confiance des kinois qui veulent un manager à la tête de la capitale, afin de faire développer Kin la Belle au même titre que d’autres capitales à travers le monde.

De leur côté, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a à travers une matinée politique animée le 10 mars dernier, par le canal de son secrétaire général, Augustin Kabuya avait présenté Daniel Bumba comme leur candidat officiellement en lice pour le gouvernorat de Kinshasa.

D’après certaines sources, au sein du parti présidentiel, quelques noms sont aussi cités comme candidat à la quête du trône de l’hôtel de ville de Kinshasa, dont notamment l’ancien Vice-gouverneur Gecoco Mulumba, le député provincial de Kinshasa Diabanza, membre de l’UDPS.

Dans une ville de plus de 13 millions d’habitants, siège des institutions en même temps, le prochain locataire de l’hôtel de ville de Kinshasa n’aura pas droit à l’erreur, car un bon choix déterminera aussi le second mandat de Félix Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo.