Député national et ministre du budget dans le gouvernement Sylvestre Ilunkamba, Jean-Baudouin Mayo Mambeke de l’Union pour la nation congolaise (UNC), a déclaré, lundi 18 octobre 2021 à la presse, que ce qui s’est passé à la plénière du samedi à l’Assemblée nationale lors de l’entérinement de nouveaux animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI) n’était pas un passage en force comparativement à ce qui se raconte dans le camp, selon lui, de l’opposition.

Pour Mayo Mambeke, la chambre basse du parlement n’a fait qu’accomplir son devoir en entérinant ces membres issus de différentes composantes ensuite validés au sein de la commission paritaire mixte mise en place pour la cause.

« Passage en force, je ne suis pas de cet avis. L’Assemblée nationale de qui tout le monde attendait finalement la décision d’enterinnement s’est assumée. D’une part on dit que nous avons pris beaucoup de retards, d’autres part on reproche à l’Assemblée nationale de s’être acquittée de son devoir dans le temps. Finalement on se demande qu’est ce que l’on veut ? Nous sommes un parlement, une Assemblée parlementaire. Vous avez vu dans beaucoup de parlements ici au monde parfois d’échanges des coups. Il y a eu une opposition qui a voulu bloquer le processus et empêcher la tenue régulière d’une plénière. Mais la majorité s’est imposée. C’est pour cela que la majorité s’est assumée et a décidé.

Il poursuit en expliquant que le conflit au sein de la plateforme des confessions religieuses autour des candidats désignés devrait être réglé au niveau de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI ou au niveau de leur propre charte.

« Vous savez que ce processus est organisé par loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI et par la charte qui organise les confessions religieuses. La charte comme la loi organique sur la CENI donnent comme premier mode de décision le consensus, en cas d’échec, le vote. Alors le consensus a échoué. Moi-même, j’appartiens à l’une de deux confessions religieuses qui n’ont pas accepté finalement le rapport de six autres mais je crois que ce problème là, il faut le régler au niveau de la loi de la CENI et au niveau de leur charte (…) », a ajouté Baudouin Mayo.

On connaît depuis samedi, les 12 des 15 nouveaux animateurs de la CENI. Les trois postes encore vacants reviennent à l’opposition qui n’a voulu désigner ses membres pour faire partir de ce nouveau bureau au regard de ce processus tant décrié.