Accompagné du Directeur pays de la Banque Mondiale, Jean-Christophe Carret, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo était dans la commune de Mont Ngafula pour effectuer une visite d’inspection sur les sites d’érosifs qui menacent les quartiers Kindele et Kimwenza. Constat amer, ces érosions ont malheureusement grandi en taille, après les pluies diluviennes qui se sont abattues à Kinshasa ce dernier temps, causant ainsi des dégâts graves.

Fort de ce constat inquiétant, l’archevêque métropolitain de Kinshasa s’étonne de la situation trouvée sur place, pourtant en 2020, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, avait ordonné le déblocage de 4 millions USD pour l’exécution des travaux de réhabilitation de cette route.

“Ce que nous venons de voir est insupportable. J’étais ici, il y a deux mois et je constate que le ravin s’est allongé de 200 m engloutissant le marché que je voyais quand j’étais ici. Ce marché est parti. Le mur de clôture de l’école et les maisons autour sont en train de partir. Comment sommes-nous arrivés là ? Alors que l’année passée le Chef de l’État avait décidé un déblocage de 4 millions de USD pour intervenir sur ce site. Où sont partis ces 4 millions ?”, a déclaré le Cardinal Fridolin Ambongo.

Pour le représentant de la papauté en RDC, il est impérieux de procéder au retracement de cette somme destinée à la réhabilitation de ces quartiers. Le Cardinal, par la circonstance, espère aussi à l’appui de la Banque Mondiale dans la recherche d’une solution durable pour cette population en larme.

“En tant que pasteur, je vois mon peuple désespéré à cause de la gravité de cette érosion. Et je ne peux que retourner vers le Chef de l’État, lui-même qui avait décidé de ce déblocage de 4 millions, pour qu’on fasse la lumière. Je suis venu avec le représentant de la Banque Mondiale. C’est parceque nous voulons qu’avec l’appui de cette dernière, qu’une solution durable soit vite trouvée”, a-t-il indiqué.

A noter que cette situation fait déjà une décennie et ne cesse de croître, avec comme conséquence, pertes en vies humaines, effondrement des habitations, baisse de mobilité dans ce coin, pénurie d’eau et tant d’autres problèmes.