Dans un communiqué publié par la commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique ont réitéré leur appel à réformer le Fonds monétaire international (FMI). Dans leur plaidoyer, les responsables ont insisté sur la nécessité d’assurer la disponibilité des prêts, d’améliorer leurs conditions et de remédier aux déséquilibres systémiques.

Les ministres sont préoccupés par le manque de ressources du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (PRGT) du FMI qui accorde des prêts concessionnels aux Pays à faible revenu. Pour faire face au problème, ils proposent d’augmenter les promesses de financement du PRGT afin d’assurer sa durabilité à long terme et de mettre fin au remboursement de ses frais administratifs. Ils appellent aussi à la vente d’une partie des réserves d’or du FMI à moyen terme, pour accroître les disponibilités de financements.

En dehors de l’augmentation des financements, les ministres ont également demandé le plafonnement du taux d’intérêt du DTS dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité (RST), pour les pays à faible revenu, ainsi que la suppression ou la suspension des commissions additionnelles du Fonds.

Ce plaidoyer des ministres africains est intervenu en marge des réunions de printemps de 2023 organisées par le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et le Fonds monétaire international (FMI) à Washington D.C. Il fait écho à un appel émis lors de ces mêmes réunions par le groupe intergouvernemental des 24 (G-24), qui a appelé à une réforme du Fonds.

Le G-24 et les ministres africains ont aussi évoqué la réforme du système des quotes-parts, l’amélioration de la représentativité de l’Afrique subsaharienne, ainsi que l’adoption de mesures concrètes dès 2023 afin de réduire les déséquilibres systémiques et définir une nouvelle architecture financière mondiale.