Le blocage observé autour de la formation du gouvernement a fait remonter à la surface, des graves frustrations d’une Union sacrée qui se recherche encore.

Dans ses rangs, les tensions sont-elles qu’il faut déjà craindre une implosion. Si faire basculer la majorité à l’Assemblée nationale aurait été une partie du plaisir pour le chef de l’Etat, la formation du gouvernement version Union Sacrée par contre, passe pour un casse–tête.

C’est la survie de l’Union Sacrée qui est en jeu à la sortie du gouvernement Sama Lukonde. L’implosion est inévitable estiment plus d’un observateur. Un député de l’Union Sacrée qui avait mouillé sa chemise pour basculer la majorité en faveur du chef de l’Etat, s’est déjà déclaré pessimiste quant à l’avenir de celle-ci.

Justin Bitakwira , l’un des premiers transfuge à avoir adhérer à cette structure, n’a pas non plus caché sa déception.Un mois après sa nomination par Félix Tshisekedi, Lukonde Kyenge peine à mettre en place un gouvernement. Et pour cause! Les forces sociales et politiques en présence, avec en ligne de mire l’Union Sacrée, ne s’accordent pas encore. La gestion des ambitions au sein de la nouvelle plate-forme politique de Félix Tshisekedi est un véritable problème que le Premier Ministre ne sait gérer à ce moment.

De bonnes sources, apprend-t-on que Sama Lukonde devrait rencontrer, dans un bref délai, le Président de la République pour décanter cette situation. Si de son côté, le FCC de Josephe Kabila a refusé toute participation au gouvernement, en dépit du fait qu’il a été contacté par le Premier ministre, l’Union sacrée quant à elle, semble s’entredéchirer : l’UDPS et ses alliés d’une part, les nouveaux venus (dissidents du FCC), d’autre part.

Le parti d’Etienne Tshisekedi et ses alliés tiennent mordicus à occuper des ministères « juteux », ce qui n’est pas du bon gout des dissidents du FCC qui, eux, menacent de ne pas voter pour l’investiture du gouvernement s’ils ne sont pas considérés à leur « juste » valeur. Et dans cette guéguerre, Ensemble de Katumbi et le MLC de Bemba attendent que leurs désidératas soient aussi pris en compte.

A en croire un proche collaborateur du Premier ministre, la rencontre entre le chef de l’exécutif et le Chef de l’Etat permettra notamment «d’aller de l’avant » en ce qui parait comme un véritable blocage dans la formation du nouveau gouvernement.