Le Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie nationale a exprimé son ras-le-bol suite aux pressions qu’il reçoit sur la hausse du taux de dollar en République démocratique du Congo.

Pour Vital Kamerhe, cet acte n’est rien d’autre qu’un acharnement, car avant son arrivée à la tête du ministère de l’économie nationale, aucun autre ministre n’a jamais été mis sous pression par la population.

“ Avant moi, on a jamais attaqué un ministre de l’Économie à ce point. Cela m’étonne. Partout où je passe, on me demande de faire baisser le taux de dollar ”, a déclaré Vital Kamerhe.

Ce membre du gouvernement congolais explique que le taux de change de dollar américain ne vient pas de connaître sa première chute sous le mandat de Félix Tshisekedi.

“ Ce dollar ne vient pas de connaître sa première chute sous le mandat de Félix Tshisekedi. Lors du gouvernement 1+4 de 2002 à 2006, c’est la seule période où le taux de change a glissé de 31%. De 2006 à 2011, le taux de glissement est de 80%, de 2011 à 2018, le taux de glissement était de 81%. Sous Félix Tshisekedi, le taux de glissement est de 47% ”, a précisé Vital Kamerhe.

Par ailleurs, ce membre du gouvernement Sala II estime que ceux qui l’attaque sur la hausse du taux de dollar ont l’objectif de donner l’impression que rien ne marche à l’époque du Président Tshisekedi.

A son arrivée à la tête de l’économie nationale, Vital Kamerhe a manifesté sa détermination à ne ménager aucun effort pour la stabilisation du taux de change. Quelques mois après, la situation ne fait que s’empirer. Le dollars américain coûte de plus en plus cher sur le marché parallèle, en République Démocratique du Congo. Il faut environ 2 600 francs pour un dollar à Kinshasa contre 2000 début 2023. Dans ce contexte, les congolais peinent à se procurer les produits de base, alors que les deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté. À noter que l’instabilité du taux de change est une situation qui, non seulement entraîne la flambée des prix des produits de première nécessité, mais également une occasion pour les cambistes de manipuler arbitrairement le taux de change. Ce qui, d’après plusieurs experts du secteur n’est pas avantageux.

Cephas Kabamba