Depuis le début de la semaine, des mouvements citoyens dont, la Lucha et véranda Mutshanga, réclament le départ des casques bleus, incapables d’arrêter les violences.
Et comme s’il fallait s’y attendre, la Monusco , par son porte- parole, Mathias Gillman parle du rôle positif de la mission : ” la Monusco est déployée ici ,sur demande du conseil de sécurité et avec l’accord du pays. Lorsque nous rencontrons les autorités gouvernementales, lorsque nous rencontrons le président, les gouverneurs sur place, ils nous disent tous qu’ils ont besoin de notre soutien. Lorsque vous allez dans l’Ituri, lorsque vous allez dans les Hauts Plateaux, nous avons des dizaines de milliers de congolais qui vivent sous notre protection. Demander à la Monusco d’être plus efficace, de travailler encore auprès des FARDC, c’est tout à fait légitime. C’est un travail que nous continuons à faire. Demander son départ, cela ne semble pas aller dans le sens d’une stabilisation pour la région. Ces menaces dirigées contre les humanitaires sont absolument inacceptables.Et encore une fois,les populations qui bénéficient de l’aide humanitaire ne partagent pas certains messages de haine qui sont en ce moment en circulation” regrette-t- il.
De son côté, la Lucha estime que ses manifestations sont légitimes au regard du faibles résultats de la Monusco.
” Ils doivent arrêter de se victimiser. C’est nous qui avons ce pouvoir de nous victimiser, parce que ce sont nos mères qui sont tuées, ce sont nos pères qui sont tués ! Nous ne nous opposons pas à la Monusco,parce que nous ne voulons pas de leur aide. Nous nous opposons à la passivité des casques bleus… nous appelons plutôt la Monusco,les FARDC, le gouvernement congolais,le chef de l’État, à leur responsabilités… aussi longtemps qu’ils ne seront pas actifs, nous allons exiger leur départ. Et d’ailleurs, à Goma, nous allons organiser deux journées ville morte- les vendredis et jeudis- et une marche pacifique pour leur dire : vous avez échoué,il est maintenant temps de partir” s’était exprimé Espoir Ngalukiye de la Lucha.
Ces manifestants ont réussi un soutien considérable de la part de l’Assemblée nationale qui pris à bras le corps le dossier de l’insécurité à l’Est de la RDC.