Poursuivi pour propagation des faux bruits et imputations dommageables, suite à un audio controversé lui attribué, contenant des discussions sur la mort de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende, le député national Modero Nsimba a comparu, hier jeudi 21 mars 2024, au parquet près la Cour de cassation à Kinshasa.
Et ce vendredi 22 mars est attendu le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties, avant le verdict de cette affaire, lors d’une nouvelle audience de la Cour de cassation.
Au cours de l’audience de ce jeudi 21 mars, Modero Nsimba a affirmé devant la Cour de cassation qu’il avait fait des déclarations aux renseignements militaires (ex Demiap) sous pression. Il précise que ses réponses ont été changées sur ordre et qu’il était le seul civil entouré des généraux et des colonels.
“Déjà, j’ai été interrogé sans mes avocats et dans un climat peu favorable. À plusieurs reprises, mes réponses ont été modifiées sur ordre, sans compter les pleurs des gens derrière moi. Honorables juges, la quatrième personne qui était à mes côtés, a été menacée de mort : “Yo makambu oyo, c’est moi-même qui vais t’abattre”. Lorsque vous entendez ces paroles, vous êtes dans une salle où vous êtes le seul civil entouré de deux généraux et de trois colonels, la meilleure chose pour moi a été de céder car je savais que vous seriez déjà mon juge naturel et j’étais obligé de vous le dire. Je connais la personne. J’avais aussi la trouille”, explique-t-il.

L’ex ministre du tourisme a affirmé n’est pas être l’auteur de l’audio qui circule sur la toile et a crié au montage de ses détracteurs.
« Je suis victime d’un montage réalisé par des gens mal intentionné grâce à l’intelligence artificielle. Je ne reconnais pas avoir enregistré un son et publié. Je ne reconnais même pas ma voix dans l’audio diffusé sur les réseaux sociaux. Il y a des séquences où il y a un fond sonore. Je n’ai jamais fait un commentaire sur la mort de Chérubin », s’est-il défendu devant la Cour.

Devant la Cour, Modero Nsimba a également nié toute responsabilité d’avoir accusé le chef des renseignements militaires, le général Ndaywel et le frère du président Felix Tshisekedi, Christian Tshisekedi, d’être responsables de la mort de Chérubin Okende.