À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, le nombre des stations-services ne cesse d’augmenter. Certaines stations sont construites non loin des maisons d’habitations, des écoles et autres lieux publics comme les marchés et les écoles et ce, sans respect des normes requises. L’anarchie observée dans le domaine de construction de ces stations-services devient de plus en plus inquiétante. Dans une dépêche intitulée « le fléau des stations-services », dont une copie est parvenue à notre rédaction, le député national Raphaël Kibuka alerte sur la dévastation du bosquet de la place Mandela, dans la commune de la Gombe, au profit d’un trafiquant de carburants.

« L’érection des stations-services à des endroits non-dédiés et inappropriés poursuit son bonhomme de chemin dans la ville de Kinshasa. C’est au tour du bosquet de La Place Mandela, en face de l’établissement qui a accueilli mes premiers pas scolaires, le Collège BOBOTO, de tomber sous le coup de la cupidité d’un trafiquant de carburants », dénonce l’élu de Mont-Amba.

Et d’ajouter : « Fort de ses relations et soutiens prétendus en haut lieu, apprend-t-on de sources sûres et concordantes, un « Pétrolier » s’est offert le bosquet de La Place Mandela pour ériger une station-service, comme si ce projet commercial était d’intérêt général et sans alternative pour justifier la dévastation de l’un des rares espaces verts que compte la ville depuis l’époque du Congo-Belge ».

D’après ce représentant du peuple, l’érection d’une station-service à cet endroit représente un grand danger non seulement pour la vie humaine, mais foule également aux pieds les efforts du gouvernement en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation des forêts et des espaces verts.

« Comble de scandale, la dévastation de cet espace vert pour un intérêt privé intervient à l’heure de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique , entre autres par la préservation des forêts et des espaces verts, mais aussi et surtout au moment où le gouverneur de la Ville de Kinshasa et son vice déploient des efforts louables pour lui donner peau neuve et, enfin, quelque temps seulement après que le Ministre des Hydrocarbures ait signé un moratoire sur la construction des stations-services. Allons-nous continuer à désirer une chose et son contraire ? », S’interroge-t-il.

Pour Raphaël Kibuka, la destruction du bosquet de La Place Mandela est, à tout point de vue, un scandale auquel il ne peut consentir par son silence.

L’implantation de ces stations-services en RDC, particulièrement à Kinshasa, se fait au mépris des risques que peuvent engendrer ces infrastructures sur l’environnement et la sécurité de la population. L’Etat congolais est donc appelé à assainir cette activité économique aux conséquences potentiellement néfastes pour la sûreté  nationale.

CK & GK