Kinshasa, autrefois une métropole dynamique et animée, se retrouve aujourd’hui étouffée par le poids de sa propre insalubrité. Des montagnes de déchets bordent les rues, des égouts à ciel ouvert déversent leur contenu toxique dans les cours d’eau et une odeur suffocante imprègne l’air. Ce n’est pas seulement une horreur visuelle ; c’est une crise de santé publique.
Les autorités de la ville semblent résignées à cette situation sordide. Les tentatives de nettoyage timides se heurtent à une marée incessante de déchets et les causes sous-jacentes du problème ne sont pas résolues. L’infrastructure de Kinshasa s’effondre, son système de gestion des déchets est lamentablement inadéquat et ses citoyens sont laissés à eux-mêmes au milieu de la crasse.

Les conséquences de cette négligence sont désastreuses. Les maladies respiratoires sont endémiques, en particulier chez les enfants. Les maladies d’origine hydrique se propagent comme une traînée de poudre et les gîtes à moustiques sont omniprésents. Les cours d’eau autrefois immaculés de la ville sont désormais des cloaques fétides, dépourvus de toute vie.
Mais les dommages vont au-delà du physique. L’omniprésence de la saleté érode le moral, sape l’espoir et nourrit le désespoir. C’est un rappel constant de l’incapacité de la ville à répondre à ses besoins les plus élémentaires. Les habitants de Kinshasa méritent mieux.
Ils méritent des rues propres, de l’eau potable et un système de gestion des déchets fonctionnel. Ils méritent un environnement propice à la santé et au bien-être. Ils méritent une ville dont ils peuvent être fiers.
Le temps des excuses est révolu. Le temps d’agir est venu. Les dirigeants de Kinshasa doivent sortir de leur léthargie et prendre des mesures décisives pour s’attaquer à cette crise. Ils doivent investir dans les infrastructures, réviser le système de gestion des déchets et sensibiliser le public à l’importance de l’assainissement.
Et les citoyens de Kinshasa doivent également jouer leur rôle. Ils doivent éliminer les déchets de manière responsable, garder leurs quartiers propres et exiger des comptes à leurs dirigeants.
Ensemble, nous pouvons transformer Kinshasa d’une métropole étouffée par la saleté en une mégalopole resplendissante de propreté et de fierté. L’avenir de Kinshasa en dépend.