Voici huit mois passés depuis que les travaux de cantonnage manuel ont été lancés en grande pompe dans la province du kwango par l’ancien Premier ministre Ilunga ilunkamba, le 19 août 2020.
Un projet qui avait suscité autant d’espoir dans la mesure où il devrait résoudre le problème du taux de chômage des jeunes, l’entretien permanent des routes de desserte agricole et le désenclavement des milieux ruraux.
Ces travaux d’entretien permanent des routes de desserte agricole par le cantonnage manuel concernaient 26.000 km, en raison de 1.000 km par province, avait déclaré le Ministre Guy Mikulu.
Le coût total de ces travaux était de 4 millions de dollars, programmé annuellement par le gouvernement central. Un acompte de 2 millions de dollars a été décaissé selon le ministre du Développement Rural de l’époque.
A ce jour, c’est un abandon total, certains parlent même d’une vaste escroquerie. Les travaux sont aux arrêts.
Le député national Romain Mavudila déplore le manque de suivi de la part du gouvernement, qui n’a pas tenu des études d’impact environnemental dans la mise en œuvre de ce projet.
” Nous attendons la prise de fonction du gouvernement pour que nous puissions interpeller les responsables. Nous envisageons déjà au niveau du caucus, une enquête de grande envergure pour établir les responsabilités de cette débâcle “, a fait savoir le rapporteur du caucus de députés kwangolais, qui indique également que : ” même les bacs destinés au kwango sur la rivière Inzia dans le compte du projet de 100 jours, ne sont jamais arrivés à destination, alors que plus de 50 mille dollars américains ont été décaissés “.
Un responsable de la division provinciale de santé du kwango, souligne : ” le cantonnage manuel n’existe plus, plus rien ne se fait sur terrain actuellement,faute de financement ; même lorsqu’il y avait financement, nulle part au kwango vous trouverez 5 à 10 km de route aménagés. C’est juste quelques tronçons, la plupart des travaux sont faits à des endroits bien ciblés “.
Cet homme de terrain évoque l’impraticabilité de certaines routes dans le kwango profond.
” Je reviens de Tembo il y a de cela deux semaines, la seule route où j’ai trouvé un cantonnage manuel effectif , c’est la route de Panzi, dès son entrée jusqu’à à Panzi, c’est bien fait mais avec le financement de ISCO et non du gouvernement “, précise Joël Kafumbi.
Plusieurs projets notamment Tshilejelu, Mwinda ont connu également un lancement officiel, mais jamais un commencement.