Rien ne va dans la province du Kwilu, ce malgré les assurances données par le porte parole du gouvernement congolais qui a parlé du retour à la normale dans les provinces de l’ex- grand Bandundu en proie aux violences communautaires.
Il n’est plus question des assaillants Teke et Yaka, mais plutôt d’un groupe d’individus non identifié qui attaquent le territoire de Bagata.

Les témoins parlent également de quelques militaires dépêchés surplace, qui par manque de ration, se livrent aux actes de banditisme en tirant en l’air dans chaque village semant la panique, chose qui laisse croire l’infiltration de l’armée congolaise selon certains observateurs.

Le village Kisia Kambulu, s’est réveillé ce mercredi 12 octobre 2022, au rythme des incendies, toutes les maisons incendiées et 4 morts, parmi lesquelles, une accoucheuse , selon Aristote Nku, l’administrateur gérant de la zone de santé de Kikongo dans le territoire de Bagata.

“Encore des actes de violences enregistrés dans le secteur de Wamba Fatundu dans le territoire de Bagata, deux localités ont été brûlées le dimanche et ce mercredi matin, ces bandits qui sont partis du territoire de Kwamouth ont également tué 4 personnes dont une infirmière, accoucheuse était tuée par les assaillants. Plus Kinshasa prend à la légère cette situation, plus ces assaillants avancent vers la RN 1 avec objectif d’attaquer Kinshasa “, précise ce professionnel de la santé.

L’État congolais doit prendre au sérieux cette attaque du village Kisia Kambulu du secteur Wamba, territoire de Bagata où plusieurs déplacés sont dépourvus de tout, un constat du député national Ecidé, Jean-Bosco Mambo qui a fait le déplacement de la cité de Fatundu.

“La situation est exécrable, des milliers de déplacés qui errent sans aide humanitaire, plus de 10 mille enfants en décrochage scolaire passent pour certains la nuit à même le sol et exposés aux intempéries”, a-t-il déploré.

Alors que Kinshasa parle d’un retour au calme, la vigilance doit toujours caractériser les forces de défense et sécurité.

JP.