Jean-Jacques Lumumba affirme être l’objet de plusieurs menaces vénant des personnes non autrement identifiées. Ceci après son intervention lors d’une conférence de presse tenue le 24 juillet à Bruxelles. Il est intervenu sur la lutte contre la corruption et l’impunité en RD Congo, de problèmes liés aux prochaines élections et de l’insécurité dans l’Est du pays. Un message qui a offusqué certaines personnes qui se sentent directement touchées.
La semaine dernière, Jean-Jacques Lumumba, ancien banquier et lanceur d’alerte de la RDC, s’est dit être filer en se rendant à la gare principale de Bruxelles. Selon lui, c’est à mi-parcours, alors qu’il s’apprêtait à changer de train à Lille, qu’il se rend compte que son sac, contenant ses deux ordinateurs portables, a disparu.
Il déclare avoir également reçu un appel téléphonique d’une « source de confiance au sein de l’appareil sécuritaire congolais », l’avertissant qu’il pourrait être sous surveillance pendant son voyage.
Trois jours après, la police a convoqué ses locataires à Kinshasa, pour les interroger. Les policiers ont affirmé, selon lui, que la maison qu’ils louaient, avait été achetée avec des fonds illégaux et les ont menacés d’expulsion à défaut de fournir certains documents contenant des informations personnelles sur lui.
Deux jours plus tard, la voiture de Lumumba a été retrouvée calcinée près de son domicile, en banlieue parisienne. Il a porté plainte auprès de la police.
Joint par téléphone par un média étranger, Jean Jacques Lumumba a indiqué que sa femme et ses enfants sont très affectés par cette situation.
Jean-Jacques Lumumba est l’auteur des documents sensibles connus sous le nom de «Lumumba Papers » qui dévoilait un énorme scandale de corruption impliquant la famille de l’ancien Président Joseph Kabila, et ses proches collaborateurs. Il a été contrains à l’exil après avoir démissionné à la BGFI-Bank.
Céphas Kabamba
