Partant du souci de voir la République ne pas entretenir des supers prisonniers, l’analyste politique Yannick Mukendi demande à l’État congolais de construire une prison pour les détourneurs des deniers publics ainsi que des criminels économiques.

À en croire ce congolais, il est inadmissible que les personnes qui volent l’avenir des autres puissent être mélangées avec les auteurs des infractions de droit commun. Yannick Mukendi invite l’État congolais à prendre l’exemple des États-Unis d’Amérique avec la fameuse et célèbre prison de Guantanamo.

“Je demanderai au chef de l’État et au nouveau gouvernement de Sama Lukonde, de construire une prison spéciale pour les détourneurs. Toute personne qui va détourner les deniers publics, doit être directement envoyée à cette prison. Dans les grands pays qu’on veut imiter, vous allez voir qu’il sépare les prisons. Pourquoi ? Parce qu’il y a de ceux-là, qu’on dit qu’ils ont été arrêtés pour des faits bénins. Par exemple aux États-Unis, les grands criminels vont à Guantanamo, et les autres qui ont par exemple volé la voiture des gens, se retrouvent dans des prisons normales. Quelqu’un qui vole l’avenir des autres doit avoir une place spécifique. Chez nous, nous avons un problème. On n’a pas une juridiction financière. Tout se passe au Parquet, et lorsque le parquet doit envoyer quelqu’un, ça ne sera pas à Makala”, a déclaré Yannick Mukendi.


Et d’ajouter : “Dans un État normal, on ne peut pas avoir des hommes riches en politique. Parce que lorsqu’on devient riche en politique, ça veut dire qu’on a volé. Et pour arrêter cette hémorragie, il est préférable de mettre en place des mécanismes, comme ce que le chef de l’État a fait, en numérisant les services de l’État. Lorsque tout sera numérisé, ça sera difficile pour qu’un ministre puisse détourner même un franc. Dans un État qui veut se développer, il faut que les lois soient respectées par tous”, conclut-il.

Yannick Mukendi encourage le travail de l’Inspection Générale des Finances ( IGF) qui permet de traquer les détourneurs des deniers publics, qui selon lui, est le grand pilier du mandat de Félix Tshisekedi.

Au delà de l’approche citoyenne qu’a sa demande, c’est analyste politique pense aussi que cette opération favorisera le désengorgement de la prison centrale de Makala qui ne favorise pas de bonnes conditions carcérales vue le dépassement numérique des détenus au détriment de sa capacité d’accueil originelle.

La rédaction