Les territoires de Djugu et d’Irumu, connaissent depuis le début du mois d’avril une forte dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire, à l’origine du déplacement de plus de 70 milles personnes.

D’après le rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) daté du 22 avril 2021, les attaques armées sur la population sont à la base de cette situation.

“ Cette nouvelle dégradation s’explique par une recrudescence des violences à la suite d’une augmentation des attaques des éléments armés sur les populations civiles et des affrontements depuis le 9 avril. Au moins 8 zones de santé ont été affectées simultanément par des attaques et/ou déplacements. Plus d’une quarantaine de personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées pendant ces évènements. Des cas de personnes enlevées, de viols, d’enfants non accompagnés, de pillages et incendies de maisons ont été rapportés. De nombreux corps en décomposition n’ont pas encore été ramassés dans certaines localités ”, renseigne le rapport du OCHA.
Et d’ajouter “ Plus de 40 attaques et incidents ont eu lieu dans les seuls territoires de Djugu et Irumu depuis le début du mois d’avril. Dans le territoire de Djugu, selon les alertes reçues, plus de 40 000 personnes se sont nouvellement déplacées depuis le 9 avril dans les zones de santé de Fataki, Nizi, Lita et Tchomia ”, poursuit le rapport.

Il sied de noter que la province de l’Ituri est déjà identifiée dans le Plan de Réponse Humanitaire 2021 comme ayant les besoins humanitaires les plus pressants. Les activités d’au moins 7 organisations humanitaires sont lourdement affectées par cette situation, requérant une flexibilité des bailleurs sur les délais de mise en œuvre des projets.

Les 32 organisations humanitaires qui opèrent déjà dans ces zones de santé risquent d’être confrontés à des problèmes de ressources limitées pour couvrir ces nouveaux besoins et la mise à niveau de l’aide notamment dans les sites ayant enregistré un nouvel afflux de populations.