Le Président de la République Felix Tshisekedi a reçu le samedi 24 avril 2021 à la chapelle de la cité de l’Union Africaine, les députés membres de l’Union Sacrée de la Nation.

Au cours de cet entretien, le Chef de l’État a proposé aux élus nationaux de réfléchir, dans le cadre des réformes, sur l’éventualité de détenir une double nationalité.

A en croire Felix Tshisekedi, la loi sur l’unité et l’exclusivité de la nationalité congolaise doit être revu afin de donner l’opportunité aux congolais d’origine ayant acquis d’autres nationalités de participer à la politique interne du pays.

« Une autre réforme qui me tient à cœur, c’est la question de la nationalité. J’ai vécu longtemps à l’étranger, je connais ce problème, nous avons milité de l’étranger avec des congolais qui ont d’autres nationalités mais qui sont congolais et se battent pour le Congo de la même manière que ceux qui sont au pays. J’ai trouvé que c’est injuste de continuellement les tenir à l’écart. Un congolais, quelque soit la nationalité acquise après les péripéties de la vie, est de nature toujours attaché à son pays, ça, c’est ce que j’ai toujours constaté, il aime son pays même si parfois on en fait un peu trop mais nous aimons notre pays. Il faut permettre à ces compatriotes, moi je les appelle ainsi de la diaspora de pouvoir être à l’aise, maintenant je n’impose rien mais il faut leur permettre de prendre part au débat à l’intérieur de leur pays soit en participant activement à la politique », a recommandé Félix Tshisekedi.

Le débat sur la double nationalité est remis au goût du jour en République Démocratique du Congo. Des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer une révision de l’article 10 de la Constitution congolaise qui consacre la règle de l’unité et de l’exclusivité de la nationalité congolaise.
De nos jours, beaucoup d’hommes politiques congolais sont accusés de détenir au moins une autre nationalité en plus de celle de la RDC. Ce qui par conséquent, selon leurs détracteurs, devraient les empêcher d’être candidats à la présidentielle.

Céphas Kabamba