Au moins 40 députés nationaux du Regroupement politique Ensemble ont décidé de prendre leur distance avec l’ancien Gouverneur du Katanga Moise Katumbi. D’après le député national Adrien Phoba qui a donné la nouvelle, ces élus fustigent le comportement de certains cadres de leur mouvement politique qui participent à la coalition gouvernementale, mais ne se privent pas de critiquer le régime en place. La dernière goutte qui a débordé la vase c’est la sortie médiatique de son porte-parole Olivier Kamitatu, dont la déclaration a été mal vue par ces derniers.

 « Le courant révolutionnaire progressiste constate malheureusement qu’au regard des actes régulièrement posés par les dirigeants du parti politique Ensemble la République, celui-ci se définit aujourd’hui comme un parti d’opposition au régime du Président Félix Tshisekedi », a déclaré Adrien Phoba.

Ces élus demandent au parti de Katumbi de tirer toutes les conséquences qui est celle de la démission de tous ses délégués qui sont dans les institutions.

« À cet effet, notre courant demande au parti politique ” Ensemble pour la République” d’en tirer toutes les conséquences de droit, à savoir la démission de tous ses délégués qui occupent les fonctions dans les institutions notamment dans le gouvernement central, les gouvernements provinciaux et autres institutions ».

En outre, ces élus du peuple renouvellent leur loyauté et fidélité au président de la République Félix Tshisekedi, initiateur de l’Union sacrée.

Les violons sont loin de s’accorder entre Moise Katumbi et l’Union sacrée, la coalition autour du Président Félix Tshisekedi. Depuis plusieurs mois, les tensions persistent entre cadres proches de l’ancien gouverneur du Katanga et ceux du Chef de l’Etat. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Olivier Kamitatu, le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi a indiqué que les élections doivent avoir lieu dans le délai prévu par la Constitution et que son camp politique n’acceptera aucun report. La première réaction est venue du camp présidentiel. Pour Augustin Kabuya,  l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga doit “cesser de pratiquer la politique de l’autruche en critiquant les actions du gouvernement alors que les membres de son parti siègent au sein de la même équipe gouvernementale”.

Cephas Kabamba