Le Directeur Général de l’hôpital général de Kinshasa (ex Mama Yemo) Docteur Divengi Nzambi Jean-Paul est suspendu de ses fonctions, ainsi que son collègue Docteur Roger Kongo de la clinique Ngaliema pour n’avoir pas assuré la prise en charge gratuite de l’accouchement d’une femme et de son nouveau-né, ce qui a conduit au décès de la mère et de l’enfant.

D’après la lettre de suspension consultée par notre rédaction, il également annoncé des sanctions pour tout service d’urgence refusant de recevoir des patients en détresse et pour tout établissement de santé ne fournissant pas les soins requis.

“Désormais, tout le monde doit être au courant qu’il n’y aura plus de tolérance du fait que chacun fait son service en baissant la qualité. Il n’y aura plus du tout de tolérance pour les prestataires de soins qui refusent délibérément de donner des soins de santé aux personnes en détresse. Il est clair que ce comportement est assimilable à du sabotage de la vision du chef de l’État. Voilà pourquoi est-ce que nous répétons encore que les services de santé doivent être accessibles à tous les Congolais, surtout ceux qui sont en détresse.” a tonné le ministre.

Il s’agit, selon de cette décision, d’un acte « grave » qui doit être sanctionné par une incarcération immédiate. « Il est essentiel de garantir l’accès aux soins de santé », souligne-t-on.

Par ailleurs, Dr Catherine Risasi et Dr Richard Mvwala sont désignés pour assumer l’intérim dans ces deux hôpitaux.

Selon plusieurs experts, cette décision prise pour sanctionner les contrevenants, aura des effets néfastes si le gouvernement ne prend ses responsabilités; car ceci risque d’ouvrir une boîte à pandore de la réalité sur cette gratuité de l’accouchement qui en réalité souffre de manque de planification, de coordination et surtout du manque de la subvention de l’État.

‘Le gouvernement est trop exigeant mais ne subventionne pas en retour les hôpitaux. Il nous oblige de la qualité, oui nous sommes condamnés à rendre ce service, mais sa prise en charge n’est pas à la hauteur de la qualité du service rendu, il ne nous rétrocède pas notre part jusque là, c’est ainsi vous constatez ce petit relâchement, on vous donne quelques médicaments génériques pour des cas compliqués, pas de spécialités, dites nous qui va acheter ces produits à la place du patient, que l’État puisse revoir ce protocole ayant conduit à la mise en application de cette disposition constitutionnelle, car tous les facteurs ne sont pas réunis pour l’avènement d’une gratuité de la santé en RDC, il y a des femmes qui viennent sans avoir fait échographie, alors que la prise en charge est totale”, s’est indigné un médecin sous l’anonymat.