Dans un communiqué de presse dévoilé ce vendredi 23 février 2024, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a interpellé les responsables des medias de s’abstenir d’accorder la parole aux forces négatives, en rapport avec la guerre d’agression à laquelle fait face la République Démocratique du Congo. Cette institution d’auto-régulation des médias en RDC dit constater depuis un certain temps, la diffusion des débats télévisés autour des opérations militaires engagées par les FARDC, sans la présence ni l’encadrement d’un expert en matière de sécurité.

“Attendu que le pays est en situation de belligérance, et que la
plupart des émissions susvisées se passent sur fond de propagation de
fausses nouvelles de nature à alarmer les populations, à les inquiéter ou les exciter contre les pouvoirs établis, mais aussi, lesdites émissions
ont tendance à démobiliser les militaires engagés au front, en violant constamment le principe sacro-saint du secret de la défense”, apprend-t-on de ce communiqué.

À la suite du communiqué du 16 juin 2022 relatif aux débats
radiotélévisés sur la guerre dans I’Est de la RDC, adressé aux responsables des médias et autres intervenants, le
CSAC demande à ces derniers, entre autres, de s’interdire la diffusion des débats relatifs aux
opérations militaires menées par les FARDC sans la présence d’un ou de plusieurs experts en la matière, d’éviter toutes les émissions à téléphone ouvert sur les
opérations militaires sus évoquées, de s’abstenir d’accorder la parole aux forces négatives.

À défaut d’obtempérer à cette décision, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication met en garde les contrevenants au risque de subir la rigueur de la loi.