Dans un communiqué rendu public le lundi 11 décembre, les États-Unis d’Amérique par le biais de l’administration Biden annoncent avoir facilité un cessez-le-feu de 72 heures impliquant la RDC et le Rwanda et se réjouissent de ce qu’elle considère comme le résultat des rencontres séparées tenues par la Directrice du Renseignement National (DNI), Avril Haines, les 19 et 20 novembre derniers avec Paul Kagame et Félix Tshisekedi.

Selon les autorités américaines, le cessez-le-feu est entré en vigueur lundi à midi, suscitant de nouveaux espoirs quant à une relance du processus de désescalade. Et de poursuivre ce cessez-le-feu, annoncé par les États-Unis, vise à mettre un terme aux récentes avancées du M23. Les États-Unis espèrent que les combattants présents à Mushaki et le long de l’axe Kirolwire-Kitchanga vont se désengager à l’issue de cette période de 72 heures.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue lundi, Robert Wood, l’un des représentants américains aux Nations Unies, a publiquement appelé le Rwanda à mettre fin à son soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais.

Aussi, le gouvernement américain a annoncé qu’il mobilisera ses ressources en matière de renseignement et de diplomatie pour surveiller les activités des forces armées et des groupes armés pendant cette période de cessez-le-feu.

Sur le terrain, malgré une accalmie, des coups de feu ont été signalés lundi aux alentours de 14 heures près de Mushaki, une zone toujours contrôlée par le M23.

“Du côté congolais, on espère que les troupes rwandaises quitteront véritablement le sol congolais à la fin de ce cessez-le-feu”, a déclaré à RFI Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères.

Pour sa part, le facilitateur Uhuru Kenyatta espère que ce cessez-le-feu sera prolongé indéfiniment pour faciliter le processus de consolidation de la paix. L’ancien président du Kenya dit attendre avec impatience la reprise des discussions dans le cadre du processus de Nairobi et la négociation définitive en vue d’une paix durable dans la région.