La loi portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante initiée par Christophe Lutundula fraichement nommé vice-premier ministre des Affaires étrangères vient d’être vidée de toute sa substance au niveau de la Commission politique, administrative, juridique de l’Assemblée nationale présidée par le Professeur Mbata.

Ladite commission a entériné comme une lettre à la poste, les options fondamentales retenues par l’équipe mise en place par le duo Mbosso et Kabund.

Ainsi donc, plus question de la composition paritaire de la CENI voulue par Christophe Lutundula pour dépolitiser la Centrale électorale.

A lire le document final de la commission politique et Administrative (PAJ ) sous la direction du constitutionnaliste congolais, André Mbata, la nouvelle CENI sera composée de 15 membres dont 6 pour la majorité estampillée, Union Sacrée, 4 pour l’opposition et 5 pour la société civile.

Le bureau de la CENI sera composée de 7 membres avec le poste de deuxième vice-président qui n’existait pas dans la composition ancienne .
Deux organes seulement ont été retenues comme dans le passé à savoir le bureau et la plénière.
La commission permanente d’Évaluation et de contrôle proposée comme troisième organe de la CENI par Christophe Lutundula a été supprimée .
Il en est de même de la création d’un fonds spécial des élections à créer par le Premier ministre .
Seule la création d’un sous compte logé dans le compte générale a été retenue .
Les membres de la CENI désignés par les composantes devront été entérinés par la plénière de l’Assemblée nationale après examen de leurs dossiers par une commission paritaire composée de la Majorité et de l’opposition.
Ce texte final de la PAJ sera de nouveau soumis à la plénière de l’Assemblée nationale pour approbation.
Reconfortée par sa majorité au niveau de l’Assemblée nationale, l’Union Sacrée fera passer les options rétenues par la PAJ, remettant en cause l’esprit et la lettre de la réforme de la CENI initiée par Lutundula pour garantir les élections apaisées en 2023.
La réforme de la CENI, pour laquelle les militants de l’UDPS et de Lamuka ont été dans la rue en juin 2020, suite à l’entérinement de la candidature de Ronsard Malonda, a été battue en brèche au profit des calculs politiques pour conserver le pouvoir en 2023.

Qui contrôle la CENI et la Cour Constitutionnelle gagne les élections, disait le secrétaire permanent du PPRD, Emanuel Shadary.
L’Union Sacrée tient à contrôler ces deux institutions précitées pour garantir le second mandat de son autorité morale, Félix Tshisekedi à la magistrature suprême