Le ministre provincial de l’Intérieur, sécurité, justice et affaires coutumières de Kinshasa, Didier Tenge Telitho, a présenté ses moyens de défense devant les élus de Kinshasa, ce mercredi 30 novembre, à la suite d’une question orale avec débat lui adressée par le député Éric Bukula sur la recrudescence du phénomène Kuluna.

Dans son argumentaire, le ministre provincial de l’Intérieur a évoqué plusieurs difficultés auxquelles est confronté son ministère pour sécuriser la population et a révélé avoir adressé près de 200 correspondances au commissaire provincial de la Police/ville de Kinshasa qui, à ce jour, demeurent sans suite.

« Pour l’instant, aucun texte de loi ne définit, de manière claire, la collaboration entre les autorités provinciales et le Commissariat de la Police. Vous savez que la Police nationale dépend exclusivement du pouvoir central, nous n’avons même pas un pouvoir disciplinaire sur la Police dans la ville de Kinshasa. Le gouvernement provincial est en train de tout mettre en œuvre pour éradiquer ce fléau à travers des patrouilles et de bouclage. Malheureusement, nous sommes débordés parce que nous n’avons pas le contrôle de la Police nationale, encore moins une injonction », a fait savoir le ministre Tenge.

De son côté ; le député provincial  initiateur de cette question orale avec débat, juge moins convaincantes les raisons avancées par le ministre Tenge Telitho. Éric Bukula  estime qu’il y a encore plusieurs zones d’ombre après l’intervention du ministre de l’interieur. À l’en croire, le patron de l’Intérieur devra retourner devant les députés dans 48 heures pour éclairer leur lanterne sur ce phénomène.

Le phénomène Kuluna réapparaît dans plusieurs quartiers et commune de Kinshasa, au grand dam de la population. Dans certaines parties des communes de Makala, Lemba, Limete, Lingwala ou Kisenso par exemple, des affrontements sont courants entre « écuries » des quartiers ou des communes voisines. Des violents affrontements entre bandes de jeunes rivales, sèment la désolation  au sein de la population.

Cephas Kabamba