La situation sécuritaire sur l’axe routier Mongata -Bandundu ville reste tendue et risque s’embraser les trois provinces traversées par cette route. Selon plusieurs sources, les hommes à mains armées sèment la panique depuis la dernière visite de la délégation gouvernementale conduite par le Ministre de l’intérieur, Daniel Aselo.

A ce jour, rien ne va plus comme au paravent témoigne un passager qui a vécu la scène du mercredi 31 août 2022.

“ Je viens d’arriver au port de Bandundu (9h27), par bus, venant  de Kinshasa, la situation est très tendue en route  que personne ne vous trompe. Entre Mashambio et Dilala, j’ai pû compter 19 maisons en feu, des maisons ciblées, comprenez qu’il s’agit d’une chasse contre des personnes bien identifiées. A 25km de Bandundu-ville (village Kabanku), les jeunes Teke ont érigé une barrière où j’ai pû compter 5 fusils de chasse et quelques machètes entre leurs mains. Ils nous ont débarqué du bus, demandant à chacun de présenter sa carte d’électeur, à la recherche donc des Yaka et scandant : «Tika muteke, boma muyaka», entendez, «tue un yaka et laisse un muteke, c’est horrible». Deux d’entre eux sont entrés dans le bus braquant des armes aux passagers pour exiger de descendre à la hâte. Les enfants étaient  traumatisés et en pleure parce ces hommes armés ne cachaient pas leur intention de tuer sur place. Deux adolescents, élancés voulant rester dans le bus parce qu’étant mineurs ont été violenté. A la fin de leur opération, ils ont exigé au chauffeur de payer 10.000Fc pour l’achat des cartouches.

Certains passagers sans cartes ont glissé de l’argent pour être libéré.

Même cas pour tous les véhicules qui passent, j’ai vu le chauffeur d’un véhicule remorque payer sa taxe. Loin de tout commentaire, je voulais simplement  présenter les faits vécus aujourd’hui”, rapporte, Sandro Mosango de l’ISC/Bandundu.

Kinshasa est donc appelé à s’investir pour traquer ce groupe d’individus qui du reste s’apparente à une milice qui risquerait d’ambraser la capitale Kinshasa, car étant à la porte de celle-ci.

JP.