Quand il succède à Kurara Mpova (décédé en cours de mandat) en 2003, Omari Selemani, cet ingénieur employé de l’ONATRA (Office nationale des transports) a suscité beaucoup d’espoirs pour le décollage du football congolais. 18 ans plus tard, Constant Omari n’aura été constant que de nom.

Durant près de deux décennies qu’il a passé à la tête de la FECOFA, l’homme moderne (c’est comme ça qu’il se fait appeler) n’aura été, en réalité, que cette épine qui a rongé le football Congolais.

A sa prise de pouvoir, juste avant le tour final de la 24ème édition de la CAN Tunisie 2004, la République Démocratique du Congo était 54ème au classement mondial. Aujourd’hui, selon le dernier classement publié en mai 2021, le pays occupe la 61eme place, juste avant la macédoine du nord et la Slovénie.

Tripatouillage des textes en sa faveur, non présentation de bilan et programme d’action, verrouillage du système électoral, déplacement intempestif des lieux de tenue des élections, corruption, musellement ou intimidation des membres électeurs des assemblées nationales, non-respect des textes légaux et règlementaires en la matière, voilà tout ce qui caractérise les 18 ans de Constant Omari à la FECOFA.

L’annonce de sa démission en ce jour est une vraie délivrance pour le football congolais.

Vanter des résultats que le commun des sportifs ne trouve pourtant pas, “ des résultats au goût d’Alice au pays des merveilles ”, est une insulte à la conscience collective.

Omari jette l’éponge au moment où, à l’interne comme à l’externe, rien ne semble lui sourire. Déjà fin janvier 2021, sa candidature au conseil de la FIFA a été rejetée par la commission d’examen des candidatures, parce que l’homme faisait l’objet d’une enquête pour corruption.
Récemment, c’est la CAF qui a rejeté la plainte introduite par la FECOFA contre le Gabon dans le dossier Guelord Kanga pour faute de preuves.

Omari jette donc l’éponge alors que le football congolais est au plus bas après l’élimination des Léopards dans la course à la CAN 2022.