Le Président guinéen, élu en 2020 pour un troisième mandat controversé, vient d’être reversé par un coup d’État militaire mené par le colonel Doumbouya. Proche d’Étienne Tshisekedi et partenaire de longue date de l’UDPS, avec qui ils sont dans l’international socialiste.  L’histoire retiendra du Président Condé l’image d’un homme qui, dans l’opposition, a lutté pour les valeurs démocratiques mais une fois au pouvoir, a foulé aux pieds les principes pour lesquels il s’est battu.

Bien que silencieuse, l’UDPS ne peut rester indifférente face à ce coup de force en Guinée  et ce, pour trois raisons.

D’abord parce que le Chef de l’État congolais préside au destiné de l’Union Africaine, ensuite au regard des relations personnelles qu’ Alpha Condé a nouées avec la famille Tshisekedi et, enfin, parce que l’UDPS, étant parti au pouvoir, devra tirer des leçons de ce coup de force, surtout en ce moment de manque de consensus dans les négociations pour la désignation des animateurs de la CENI.

Il est vrai que la situation politique en RDC n’est pas similaire à celle de la Guinée, mais feindre ignorer ce qui se passe dans un autre pays serait commettre une  grosse erreur dans le chef de ceux qui sont au pouvoir.

Félix Tshisekedi qui a plusieurs années de lutte dans l’opposition est obligé de faire mieux, sur tous les plans, que tous les régimes que l’UDPS a combattu.

Ceci passe impérativement par le respect de la Constitution et des règles démocratiques.

PM