Le président de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), Denis Kadima Kazadi a reconnu certaines irrégularités qui ont entouré le vote du 20 décembre 2023. Dans un entretien devant quelques médias locaux, le numéro un de la centrale électorale n’a pas souhaité avancer les chiffres sur les bureaux effectifs ayant fonctionné depuis le jour de vote, sur les 75 400 prévus.

D’après Denis Kadima, il est pratiquement difficile d’établir un bilan des bureaux suite aux problèmes rencontrés sur terrain le jour de vote, tout en pointant du doigt les acteurs politiques d’avoir entravé le travail des agents de la CENI.

“Les élections se sont passées comme dans une situation de guerre, nos agents qui ont terminé leur travail sont attaqués pendant qu’ils rentraient avec les machines de vote, les accusant de se rendre chez les politiciens, d’où certains se sont cachés en brousse”, a-t-il déclaré.

Denis Kadima précise que la CENI a recouru au ministère de la défense afin de déployer les hélicoptères et venir en aide à ces agents clandestins pris au piège par la population et acteurs politiques, accusés faussement de travailler pour un camp.

Il sied de rappeler que le processus électoral est fortement critiqué du côté de l’opposition. Certaines parties prenantes déplorent les irrégularités et les ratés enregistrés le jour du vote, ainsi que la prolongation du jour de vote au-delà du 20 décembre, qui, selon eux, favorise la tricherie au profit du candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi.

Pendant ce temps, la CENI a déjà démarré la publication progressive des résultats de la présidentielle. Pour le moment, c’est Félix-Antoine Tshisekedi qui mène largement devant Moïse Katumbi.