Le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi lors de sa visite officielle au sein de l’Université Pédagogique Nationale le 05 mai dernier avait fait plusieurs promesses entre autres, la réhabilitation des bâtiments et l’accès gratuit à une connexion Wifi pour tous les étudiants. Dans son allocution, le Chef de l’Etat avait interdit la vente des syllabus dès que le wifi sera disponible sur le site universitaire, promettant de se pencher sur la question des frais académiques et le transport des étudiants.

En réaction, le professeur José-Marie Tasoki Manzele, Docteur en Droit de l’Université Paris 1, Professeur à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa et Conseiller au Conseil d’Etat, stipule que le wifi n’est peut donc en aucun cas remplacer le syllabus ; à l’en croire, la production du syllabus est un droit légal dont l’étudiant a l’obligation de s’y conformer.

Ci-dessous, son argumentaire.
Au sujet des notes polycopiées (syllabus) :

  1. Le professeur a un devoir légal de produire le syllabus de son cours. J’ai bien dit “devoir légal”;
  2. L’étudiant a le devoir d’acheter son syllabus. Dans certaines universités organisées, le prix du syllabus est incorporé dans les frais scolaires;
  3. Le professeur ne peut pas conditionner la réussite à l’achat du syllabus;
  4. Lorsque le professeur a produit son syllabus, il appartient à l’université (L’État) d’en assurer la reproduction pour les étudiants, quitte à retourner au professeur son droit bien évalué en argent. À l’Unikin, l’Intendance générale faisait ce travail quand tout était encore normal;
  5. Dans la mesure où l’État n’est plus en mesure de reproduire le syllabus, service de reprographie faisant défaut, le professeur supplée pour ne pas couvrir L’État du ridicule;
  6. Le wifi ne remplace pas le syllabus, et il n’y a aucun rapport entre les deux.

A en croire plusieurs sources, cette connexion wifi est fournie par le Ministère de PTNTIC, grâce au fond généré par le programme de Registre des appareils mobiles (RAM).

Céphas Kabamba