La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) dit suivre avec attention, regrets et tristesse l’évolution des manifestations organisées contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), notamment à Goma et Butembo. Dans un communiqué signé par Archevêque de Kisangani, Marcel Utembi, cette structure de l’église catholique dit avoir en sa disposition, des informations qui révèlent que ces manifestations sont susceptibles de s’étendre sur d’autres villes du pays.

La CENCO qui comprend la colère des compatriotes qui participent à ces manifestations, estime que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la MONUSCO ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser les populations exposées aux attaques des groupes armés en RD Congo.

D’après la CENCO, le fait de manifester pacifiquement est un droit reconnu à tout citoyen par les Instruments internationaux et la Constitution de la RD Congo. En revanche, recourir à la violence ou aux pillages constitue un acte qui ne peut qu’amplifier et pérenniser le mal ainsi que la souffrance des populations.

En outre, elle encourage l’Etat congolais et la MONUSCO à diligenter une enquête conjointe afin que les conditions dans lesquelles les scènes de violence et des pillages se sont exercées soient mises en lumière et que leurs auteurs soient traduits en justice.

Plusieurs manifestations ont été organisées à travers la province du Nord-Kivu, pour exiger le départ de la MONUSCO, accusée d’inefficacité face aux tueries de civils. Le bilan de ces manifestations, selon le gouvernement congolais, fait état de 15 morts et 61 blessés. Ce mercredi 27 juillet, Quatre autres  manifestants sont morts électrocutés dans la ville d’Uvira pendant qu’ils manifestaient devant le quartier général de la MONUSCO dans cette deuxième ville du Sud-Kivu pour exiger le départ de la force onusienne.

Cephas Kabamba