Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le Fonds pour la Consolidation de la Paix des Nations Unies ont signé, lundi à Kinshasa, un accord de l’ordre de 3 millions USD visant la réhabilitation du parc national de Kahuzi-Biega au Sud-Kivu, à l’occasion de son 52ème anniversaire d’existence, d’après une dépêche de l’agence congolaise de presse.

« Le gouvernement de la RDC vise à réhabiliter le parc dans un délai de 36 mois, afin de créer un environnement propice à une paix durable dans le parc national de Kahuzi-Biega », a déclaré le ministre d’État et ministre du plan Christian Mwando lors de cette signature.

Cette enveloppe intervient alors que ce parc est en dégradation continue à la suite d’une série d’activités anthropiques, notamment la déforestation, le braconnage, les feux de brousse, la récolte non durable des plantes médicinales, les surpâturages et les impacts du changement climatique.

Selon Mwando Nsimba, cette situation justifie la mise en exécution de ce projet par le gouvernement de la RDC en partenariat avec les Nations Unies. Il a précisé que 600.000 riverains des communautés locales sont ciblés par ledit projet, particulièrement les femmes victimes de violences sexuelles et les jeunes issus de groupes armés.

« C’est un parc marqué par la richesse, la diversité et l’abondance de sa faune et de sa flore », a indiqué de son côté, le coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC, Bruno Lemarquis.

Vaste étendue de forêt tropicale primaire d’une superficie de 6.000 km2, le Parc national de Kahuzi-Biega est dominé par deux volcans éteints, le Kahuzi et le Biega. Situé entre 2.100 et 2.400 m d’altitude, on y trouve l’une des dernières populations de gorilles des plaines de l’Est (graueri), sous-espèce endémique de RDC et classée dans la catégorie en danger sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette espèce compte actuellement environ 250 individus seulement.