Les habitants de Kahololo dans les hauts plateaux de la chefferie de Bafuliiru dans la province du Sud-Kivu ont exprimé leurs préoccupations en matière de sécurité et de protection mercredi 12 mai dernier, lors d’une mission d’évaluation conjointe des Nations unies composée de la MONUSCO, du PAM, du HCR ainsi que de leurs partenaires locaux.
Ces habitants ont déploré notamment l’absence des forces de sécurité nationale dans la zone pour protéger les civils. Il s’agit d’une première grande mission effectuée depuis l’installation d’une base des forces onusiennes dans la région après une série d’affrontements signalée depuis le 16 mars dernier entre groupes armés locaux.
Selon eux, une dizaine de villages avaient été incendiés. Les affrontements ont poussé les populations locales à quitter et à se diriger vers des zones beaucoup plus sécurisées de la province.
Des groupes armés sillonnent toujours dans et autour de Kahololo, Marungu, Bijojo, Rwikubo et posent toujours des problèmes de protection des civils dans la région.
Notons que, dimanche dernier, cinq civils dont une femme ont été tués, trois blessés parmi lesquels un a succombé, tandis que les deux autres ont été évacués grâce au soutien de la MONUSCO.
Les habitants de la région ont déploré l’absence des FARDC et/ou d’autres services de sécurité nationale dans la zone pour protéger les civils.
Aux leurs dires, trois enfants mineurs ont été séparés de leurs parents lors des affrontements. Près de deux mille vaches ont été pillées, un centre médical détruit et pillé, en plus pas de réseau de communication par téléphone, la zone reste enclavée.
La population de ce coin de la RDC a recommandé à la MONUSCO de plaider pour l’amélioration du réseau cellulaire pour stimuler les situations actualisées de protection dans la région. Elle doit également plaider pour le déploiement de troupes FARDC dans la zone pour de nouvelles opérations conjointes MONUSCO-FARDC.