Plus de 470 000 personnes, parmi
lesquelles près de 175 000 résidant à Nizi, 176 000 à Bambu et 120 000 déplacées internes manquent les soins de santé depuis suspension des interventions de Médecins sans frontières dans cette zone suite l’attaque de leur convoi par les miliciens CADECO.

C’est ce que note le communiqué de Médecins sans Frontières, du 29 novembre 2021.

Pour rappel,
un convoi de MSF a été pris pour cible le 28 octobre dernier sur la route de Bambu, en Ituri, alors qu’il revenait d’une
zone où les équipes devraient répondre aux besoins médicaux des populations. Deux employés de
l’organisation ont été blessés.

Les auteurs et leurs motifs ne sont toujours pas connus.

« Aujourd’hui, les conditions d’un accès sécurisé nécessaire à la reprise de nos activités ne sont pas réunies. Cela demande un engagement par toutes les parties au conflit, sans
exception », souligne
Stéphane Hauser, coordinateur de projet à Nizi.

Les activités de MSF autour des localités de Bambu et Nizi, en appui au ministère de la Santé Publique, sont
suspendues. Cela signifie que les populations n’auront plus accès à l’assistance médicale et humanitaire. Par ailleurs,
l’organisation humanitaire a demandé aux autorités compétentes qu’une enquête soit ouverte afin de faire la lumière
sur l’évènement survenu à Bambu.

” Depuis 4 ans MSF s’efforce d’apporter de l’aide aux civils, aux blessées, et aux populations affectées par le conflit en
Ituri, de part et d’autre de la ligne de front. La suspension de nos activités prive la population du minimum
d’assistance médicale que notre présence permettait d’assurer” peut-on lire dans le communiqué.

Le MSF vient en appui à 4 hôpitaux généraux (HGR), 12 centres
de santé, trois postes de santé et 32 sites de soins communautaires dans les zones de santé de Drodro, Nizi et Angumu
pour la prise en charge des maladies pédiatriques, de la malnutrition, du paludisme, des violences sexuelles et de la
santé mentale.

Le MSF appelle ainsi les FARDC, les CODECO et l’ensemble des parties prenantes impliquées dans le conflit en Ituri, à
œuvrer pour permettre l’aide humanitaire d’être acheminée et délivrée sur toute l’étendue de la province.

LM