Alors qu’il est attendu au Qatar pour participer à une réunion de la FIFA, le président du TP Mazembe, Moise Katumbi est empêché de prendre son avion. Le président d’Ensemble accuse donc  l’Agence Nationale des Renseignements de refuser d’accorder l’autorisation de survol à son avion. Cependant, le président des corbeaux de Lubumbashi a dû passer par la Zambie pour se rendre à Doha, au lieu de sortir directement par le territoire congolais. Indigné, Moise Katumbi fustige le retour des vieilles pratiques, jadis décriées.

“ Je ne savais pas que le Congo n’appartient qu’à quelques individus. J’ai demandé l’autorisation de survol depuis une semaine. Le patron des services renseignements a décidé de ne pas accorder cette autorisation. Je ne sais pas s’ils ont acheté ce pays. Combien doit-on payer pour rembourser ? C’est très triste, des histoires que nous avons combattues reviennent. Heureusement qu’il existe encore des pays civilisés. J’ai demandé l’autorisation en Zambie et cela a été accordé. Mon avion m’attend en Zambie. C’est vraiment triste ”, explique-t-il dans une vidéo.

Et d’ajouter: “ Je pars au Qatar pour la Coupe du Monde et nous avons aussi une réunion. Je suis membre de la CAF et de la FIFA. Il y a des gens qui s’approprient ce pays. On croit que tout est permis. Trop, c’est trop! Il y a un temps pour tout ”.

Cet acte intervient au moment où le président du tribunal de commerce de Lubumbashi, Laurent Batubenga Ilunga, venait de démissionner de son poste pour des menaces “graves” dont il fait objet, de la part de certains membres de l’actuel régime, pour faire condamner Moïse Katumbi. Ce dossier de plus, semble jeter en pâture la détermination et l’engagement du Chef de l’État Félix Tshisekedi dans l’effectivité de l’État de droit en République démocratique du Congo. Pourtant sérieusement et résolument engagé à donner corps à sa vision d’une justice forte, équitable et sans la moindre suspicion, vidée de tous les acteurs véreux, le Président de la République doit taper fort pour mettre un terme à la commercialisation de la justice.

Cephas Kabamba