La Commission électorale nationale indépendante, CENI par le truchement de son président Denis Kadima, avait évoqué certains éléments qui pourraient avoir une incidence sur le calendrier électoral notamment, les faibles moyens mis à sa disposition par le gouvernement congolais.

Sa sortie médiatique, lors de la présentation de la feuille de route, avait déjà jeté un doute sur le reste du processus électoral en République Démocratique du Congo.
Les dernières révélations faites par Nicolas Kazadi, alors Ministre de finances contredisent et révèlent une certaine tentative de détournement qui ne dit son nom.

“ Être à la base du retard dans le décaissement est un chantage que je vis au quotidien pour sortir de l’argent sans contrôle adéquat”, a-t-il indiqué.

Le gouvernement congolais, conscient des enjeux, aurait par le biais du ministère de finances, décaisser une première tranche de fonds pour certaines opérations depuis quelques mois à la CENI.
Cependant, qui dit mieux entre Kadima trop gourmand et Kazadi, un ange qui veut se dédouaner ?

Craint-on une surfacturation ou y-a-t-il eu une tentative de détournement à la CENI pour que le gouvernement se réserve d’accréditer le compte de la commission électorale nationale indépendante ?

“A chaque fois que la CENI viendra avec des demandes, nous allons les regarder de près, Denis Kadima a demandé 1,6 millions de dollars pour les véhicules du bureau”, a laissé entendre le Ministre de finances qui s’est exprimé en d’autres termes en lieu et place du détournement.

“Nous nous sommes réservés de le faire, parce que la CENI nous a envoyé les prix 30 à 40 plus supérieurs que les prix pratiqués sur les marchés”, a-t-il révélé avant d’évoquer les modalités de paiement de ces engins.

“Nous avons préféré faire un paiement direct auprès de fournisseurs aux vrais prix”, a soutenu le Ministre.

Entre prix supérieur et vrai prix, noir sur blanc Nicolas Kazadi tacle Dénis Kadima et prouve à suffisance certains indices de tentatives de détournement.
Son appel à l’Inspection Générale des Finances pour une éventuelle enquête ne fait l’ombre d’aucun doute sur les pesanteurs dans la gestion de la CENI.

“Je suis pour le contrôle de l’IGF, y compris à la CENI, les 3 processus électoraux ont coûté extrêmement cher et il y a eu très peu de contrôle”, a-t-il suggéré.

A ce stade, bon nombre d’observateurs affirment que Dénis Kadima est très mal parti pour assurer les bonnes élections en RDC avec cette situation qui vient éclabousser son entrée en la matière.
Et même le budget de 640 millions de dollars proposé par la centrale électorale semble n’est pas être réaliste.

JP.