Dans une conférence de presse tenue  samedi 03 décembre dernier, dans le but d’éclairer l’opinion publique sur les dates révélées par la CENI pour l’organisation des élections générales, Jo Sekimonyo   s’est dit inquiet des critères établis par la nouvelle loi électorale pour conditionner la candidature aux niveaux des présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales en RDC.

Selon ce professeur d’université et activiste politique congolais, les  articles 22, 104, 118 et 121 de la nouvelle loi électorale promulguée en juin 2022, renferme une grave discrimination à l’égard des pauvres et une insulte à la femme.

” Les critères pour décourager les candidatures fantaisistes doivent être logiques et poursuivre les objectifs de la démocratie, dans un pays qui vient d’être déclaré deuxième où il y a plus de pauvres, la richesse n’a pas de sens d’être l’un des critères pour une candidature” a-t-il dénoncé avant de souligner que :

” le fait qu’un parti ou une plateforme puisse être dispensé de payer une somme colossale de près de 250 000 dollars en ayant 50% de femmes sur sa liste est une insulte à la femme congolaise qui ne fait que renforcer le patriarcat politique en RDC, exempter les femmes de caution en tant que candidates, indépendantes ou dans une formation politique, témoignerait un souci plus sincère de stimuler la participation des femmes congolaises aux élections”, a-t-il insisté.

Cependant, Sekimonyo soutient que la solution à tous les maux qui rendraient les élections démocratiques en RDC non seulement plus compétitives, mais aussi pertinentes pour la vie des Congolais, est de remplacer le critère de cautionnement de la CENI par l’exigence d’un certain nombre de signatures ou des pétitions et supprimer également la notion de seuil pour l’attribution des sièges.

La vraie question à se poser selon ce professeur d’économie est:

 “Pourquoi un Congolais vivant en RDC est pauvre ?”, et sa réponse à cette problématique est: ” Parce qu’il vit dans un pays à faible revenu”, a-t-il indiqué.

Ainsi, cet analyste des politiques économiques insiste sur le fait que la question la plus critique des élections de 2023 qui devait être posée dans tous les cycles électoraux depuis l’indépendance mais que nous n’avons pas, comment passer d’une économie à faible revenu avec un taux de chômage élevé à une économie à revenu élevé et un pays à faible taux de chômage.

JP.