A son arrivée à la tête de l’Assemblée provinciale de Kinshasa,  le pasteur et professeur Godé  Mpoy n’avait qu’un seul message « Nous sommes venus pour corriger les choses et sommes prêt à relever le défis. Tous les détourneurs des deniers publics de la province auront leur place en prison » avait-il indiqué. C’est ainsi que s’ouvrit des séances plénières semblables à des procès et ou interpellations des anciens dignitaires de la province, à l’exemple de Roger Nsingi, son prédécesseur, pour détournement de la charroie automobile, du ministre des finances en poste sous Kimbuta, Guy Matondo, entre autres pour des comptes fictifs,  de l’ancien Directeur Général de la DGRK et autres, presque pour les mêmes causes.

Si dans leur début, l’objectif était d’assainir les finances et biens publics de la province, la suite des choses a démontré plutôt le contraire. Le souci de cogérer la province avec le gouverneur élu, par l’assemblée. A la fois comme organe de contrôle et au même moment comme exécutif, semblable à la danse du Tango, ou les pas de l’un et de l’autre, doivent aller de pair pour ne pas perdre le rythme.

Ces interpellations ont laissé toute la population en haleine. Des débats ouverts ou ces différentes personnalités devraient s’expliquer sur leur gestion, chacun dans ses compétences. Avec un ton ferme, frôlant parfois l’arrogance, le pasteur ne manquait pas de s’exprimer en lingala disant qu’ils sont des « Yanke », une façon de dire des « hommes avertis » et que rien ne pouvait les tromper sur la gestion de la ville.

Mais pendant les discutions, négociations et tractations sur l’élection du Gouverneur, le ciel a commencé à s’éclaircir. Il était plutôt pour une bonne partie de ces députés de figurer dans le prochain gouvernement de la ville province de Kinshasa.  Charles Mbuta Muntu, Jean Ngoy, Tenge te Lito, Dolly Makambo, Mbokoso, etc. au moins 8 députés provinciaux ont voulu et obtenus leur intégration dans le premier gouvernement Ngobila. Ils seront vite remplacés par leurs suppléants.

Commence alors du vrai Tango aussi bien à l’APK qu’au Gouvernorat et autres ministères provinciaux. Même langage entre les deux parties au point de faire éjecter le Vice-Gouverneur  de son poste pour avoir critiqué la gestion de la province par son chef.

De Kinshasa Bopeto à Kinshasa zéro trou, l’APK est restée muette sur ces questions de haute portée. La ville reste salle. La salubrité à désirer car les déchets n’ont pas des décharge finale.

Même le passage de la fameuse  «  Evunda » a laissé indifférents les députés provinciaux élus de Kinshasa.

Si le Tango est née dans « les Barrios » populaires des Buenos Aires, comme un mélange des rythmes, des traditions, et des chants  des  descendants d’esclaves,  il se danse surtout entre un homme et une femme, qui se colle non seulement sur le plan corporel mais aussi et surtout sur le plan de l’esprit. Ainsi se mélangea le même esprit  entre l’APK et le gouvernement provincial de Kinshasa. Le contraire ne serait-il pas à démontrer ?